En 2012, le think tank République & Diversité ainsi que le Comité IDAHO ont élaboré l’idahomètre, baromètre mesurant la contribution des municipalités à la lutte contre l’homophobie. Et les résultats sont loin d'être brillants pour la ville de Nîmes, si l'on se fie à cette étude. La capitale gardoise se retrouve en toute fin de classement, soit à la 48ème place sur 50 avec un score négatif de -6 sur 100.

Nîmes n'a pas répondu au classement. 

Pour établir un tel classement, les deux organismes ont procédé à l’analyse des actions des 50 plus grandes villes de France dans ce domaine...  A travers un questionnaire, "nous avons évalué les politiques internes menées au sein de la municipalité, par exemple des formations mises en place pour lutter contre l'homophobie", explique Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée mondiale contre l'homophobie. Avant de rajouter : "nous avons contacté tous les élus des villes en envoyant des lettres. Nous avons envoyé 9 courriers à la ville de Nîmes. Sans réponse" Et cette absence de réponse vaut à la ville de Nîmes de squatter les bas fonds du classement. Un critère qui semble bien léger pour établir un baromètre.

La seconde partie de l'évaluation concerne les politiques publiques : soutien à la société civile, état civil, prises de position publiques, éducation, sécurité, santé et prévention sida, sports et loisirs, action sociale, politique de la ville, culture. "Le maire de Nîmes a eu des déclarations intempestives... Il a notamment déclaré que 'l'adoption homosexuelle ne devait pas être le caprice d'adultes'. Ces propos vont contre l'idée d'égalité inscrite sur le fronton des mairies", rajoute Louis-Georges Tin. Des propos qui font dégringoler la côte - déjà pas bien haute - de la mairie nîmoise.

Tout en haut du classement, Amiens et Paris sont les premières villes de France à s'engager contre l'homophobie selon ce baromètre.

Pour le moment, du côté de la mairie, pas de réaction à ce sondage, affaire à suivre ou pas...

C.M

coralie.mollaret@objectigard.com