NÎMES Sous la pluie, l'hommage à Nimeño II reste chaleureux
L'histoire de l'homme est indissociable de celle du torero. Le mari, le père de famille qu'était Christian Montcouquiol, alias Nimeño II, était aussi le maestro qui enflammait les arènes avant son accident arlésien en septembre 1989. Deux ans plus tard, amoindri et ne voyant pas comment sa vie pouvait se poursuivre ainsi, il s'est donné la mort.
Avant cet épisode tragique, Christian, l'enfant de Nîmes, la fierté du peuple nîmois qui se revendique des toros, a laissé une trace indélébile. Avec lui sont partis son sourire, ses yeux espiègles, les accords d'une guitare sèche, son regard enfantin. Mais tout cela est encore un peu là, dans les mémoires et les coeurs de celles et ceux qui l'ont côtoyé. Tous les Nîmois qui ont la cinquantaine ont une histoire à raconter, une anecdote partagée avec Nimeño II qu'ils veulent faire sortir au grand jour.
Aujourd'hui était commémoré l'homme et le torero qu'il a été. Devant ses arènes, non loin de sa statue et sous la photo de son alternative, ses enfants et sont frères sont venus partager leur manque avec celui d'autres aficionados nichés sous leur parapluie. Sophie et Alexandre, ses enfants, se sont prêtés au jeu de l'abrazo, de l'échange bref mais intense avec les amis de Christian. Alain, le frangin, celui qui avait pris pour nom El Nimeño, était lui aussi du moment.