VERFEUIL Les jeunes du village se glissent dans le peau de street artistes
De la peinture, des bombes, des masques et une petite collation. Les enfants du village ont pu laisser libre cours à leur imagination le temps d'un atelier offert par la mairie de Verfeuil. Aux côtés d'Olivier Daumas, street artiste du village, quinze jeunes ont repeint le mur du skate park de la commune… Mais pas seulement.
« C'est vraiment mon cheval de bataille », lance Olivier Daumas, en se tournant vers la jeune génération. « Je suis limite plus enfant qu'eux », continue-t-il, amusé. Ce street artiste, graphiste et illustrateur de jeunesse colore son village avec ses bombes. Il sort surtout la peinture en période estivale. Mais tout le reste de l'année, il propose des ateliers de dessin, de street art, de collage, de peinture…
Pour l'été 2022, la municipalité a voulu offrir à la jeunesse verfeuilloise une activité gratuite et ludique : repeindre la totalité du mur du skate park de Verfeuil. Pendant plusieurs jours, deux groupes d'enfants de 5 à 12 ans se sont prêtés au jeu. L'artiste sourit en disant que le mur était trop petit et que les enfants ont un peu dépassé. En effet, ils ont aussi décorés les structures en fer, le sol, un petit peu leurs masques et même une casquette… « Une fois les bombes en mains, ils se lancent et ne s'arrêtent plus », lance l'illustrateur.
Le mur en pierre est devenu fresque
Tant que les aérosols sont pleins, les graffitis se multiplient. Olivier Daumas le précise : les bombes de peinture contiennent de l'acrylique sans solvant et ne sont pas nocives pour la santé. Les groupes portaient tout de même un masque sur le visage pour éviter la désagréable expérience d'inhaler de la peinture.
Ce mercredi 27 juillet, six garçons et une fille, tous âgés d'une dizaine d'années, ont clôturé l'atelier. Les jeunes peignent tracent à l'aérosol divers motifs et dessins : dinosaures, cocktails, leurs prénoms ou encore de petits messages comme "Merci Olive". Désormais de toutes les couleurs, le mur en pierre est devenu fresque. Olivier Daumas ne regrette pas cette expérience. Les enfants non plus : « Maman regarde, on a fait le tag de l'histoire », s'exclame avec enthousiasme le jeune Werner. Libre maintenant à chaque passant d'imaginer les liens entre les graphes composant ce petit concentré d'art verfeuillois.
Laure Leflamand