VILLENEUVE-LEZ-AVIGNON Tous en rose contre le harcèlement scolaire au collège du Mourion
Pour la 8e année, les élèves et enseignants du collège du Mourion de Villeneuve-lez-Avignon ont participé ce mercredi matin au Pink shirt day. Ils ont revêtu symboliquement un haut rose pour marquer l'engagement contre le harcèlement scolaire et les discriminations.
Le Pink shirt day est né au Canada en 2007, pour lutter contre le harcèlement et célébrer la différence sous toutes ses formes. Fanny Perignon, professeure d'anglais au collège du Mourion, a découvert l'existence de ce mouvement dans les pages d'un manuel scolaire. Elle a alors proposé de l'initier au sein de l'établissement villeneuvois, l'équipe de direction a accepté. Cela fait maintenant 8 ans que les collégiens et les enseignants participent à cette journée. Ils revêtent un haut de couleur rose et se regroupent tous dans la cour pour la traditionnelle photo. Quelques élus de Villeneuve, Les Angles et Pujaut étaient également présents.
"C'est important de soutenir les personnes qui se font harceler afin que cela arrive le moins possible. C'est bien que le collège organise le Pink shirt day, c'est un beau geste", livre Adèle, qui est en classe de 6e.
Une ancienne élève du collège vient sensibiliser les sixièmes
Cette année, Marion, une ancienne élève du collège du Mourion, est venue rencontrer une classe de 6e, avec ses camarades Léa et Lana. La jeune femme, aujourd'hui en Terminale accompagnement, soins et services à la personne (ASSP), a subi du harcèlement physique et moral dès l'école primaire. Elle tient à sensibiliser les plus jeunes pour que ce qu'elle et d'autres élèves ont vécu ne se reproduisent plus. Pendant ses quatre années au Mourion, le Pink shirt day l'avait beaucoup touché.
Son intervention auprès des Sixièmes a lieu dans le cadre d'une épreuve de son baccalauréat "Un chef d'œuvre". Elle a eu l'idée de transformer cette douloureuse expérience en quelque chose de positif : "Je veux en parler, sensibiliser les jeunes. On va rappeler les différents types de harcèlements, le numéro d'appel national qui est le 3020, donner plusieurs conseils si jamais des élèves sont victimes", détaille Marion. Avec Lana et Léa, elles ont également distribué un questionnaire et animé un jeu sur le sujet du harcèlement. Le tout encadré par l'enseignante Fanny Perignon.
Cette dernière est depuis le début de l'année responsable au collège de la cellule pHARe, un programme de lutte contre le harcèlement à l'école. Ce plan national repose sur plusieurs piliers : mesurer le climat scolaire, prévenir les phénomènes de harcèlement, former une communauté protectrice de professionnels et de personnels pour les élèves, intervenir efficacement sur les situations de harcèlement, associer les parents et les partenaires et communiquer sur le programme... "Depuis le début de l'année, je suis intervenue sur une douzaine de situations, qui se sont toutes bien terminées. On est surtout dans l'apaisement", conclut Fanny Perignon.