Publié il y a 20 h - Mise à jour le 26.02.2025 - Lïana Delgado - 3 min  - vu 1511 fois

NÎMES Près de 380g de cannabis retrouvés dans le quartier des Jonquilles

Photo d'illustration.

Un homme de 23 ans était jugé devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour transport, détention, offre et acquisition non autorisée de stupéfiants.

Le 23 février 2025 à 17h55, une patrouille de police nîmoise surveille le quartier des Jonquilles à Nîmes. Les agents remarquent un groupe d’individus qui fait des aller-retour entre une cave et des voitures. Puis, aux alentours de 18h15, un homme s’approche d’un véhicule Citroën C3 avec un sac cabas blanc qui contient au total 380 grammes de cannabis. Après la phase d’observation, la police va interpeller à 20 heures l’homme qui aurait amené le sac cabas dans la Citroën C3. Il sortait d’un snack.

En garde à vue, le prévenu de 23 ans conteste intégralement les faits et son comportement est particulièrement violent. Le propriétaire de la C3 est aussi entendu. Les enquêteurs lui demandent l’identité de l’individu qui lui a donné le sac contenant la drogue. Sur une planche photographique, il reconnaît formellement la personne. Il s’agit du même homme reconnu et arrêté par les policiers.

Ce mercredi 26 février, le prévenu a comparu devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour transport, détention, offre et acquisition non autorisée de stupéfiants. Dans le box, le jeune homme conteste encore les faits : “C’est vrai que je traîne souvent au quartier, mais je n’ai aucun lien avec les stupéfiants, je n'ai jamais mis un pied dans le réseau. Pourquoi quand ils ont vu l’homme donner le sac contenant la drogue, les agents ne l’ont pas contrôlé à ce moment-là ? Ils auraient bien vu que ce n’était pas moi, ils m’ont arrêté deux heures après alors que je sortais d’un restaurant.”

Le président du tribunal assure : “Pourtant, le propriétaire de la C3 assure que c’est vous qui lui avez remis le sac, et que vous êtes charbonneur et guetteur pour le réseau des Jonquilles.” Le prévenu, souffrant d’un déséquilibre hormonal lié à la thyroïde, répond en pleurant : “Il me connaît et il sait que je suis fragile. Pour se protéger et protéger les siens, il m’a tout mis sur le dos. Je suis le pion de l’histoire.” En raison de ces problèmes de santé, ce dernier a été interné deux fois en psychiatrie et a fait une tentative de suicide quatre mois auparavant.

La procureure de la République intervient : “Je demande la relaxe sur le transport et l’acquisition par manque de preuve. Pour autant, je demande 18 mois de prison avec mandat de dépôt à l’audience pour offre et détention de stupéfiants. Il serait judicieux de révoquer son sursis probatoire de sa dernière condamnation datant du 5 décembre 2024. En peine complémentaire, je requiers une interdiction du Gard et la confiscation des stupéfiants.”

Maître Camille Alliez plaide pour la défense : “Monsieur souffre d’importants problèmes de santé, ce qui provoque ces troubles comportementaux. Lors du procès-verbal, les policiers vont faire une description vestimentaire qui ne correspond pas du tout au prévenu. Puis, l’homme qui a témoigné contre mon client serait en fait un gérant du réseau du Chemin-Bas, alors doit-on lui faire confiance ? Une perquisition a été faite au domicile de mon client et rien n'a été retrouvé. Je vous demande de prononcer la relaxe le concernant.”

Le prévenu de 24 ans a été relaxé pour les faits de transport et d'acquisition par le tribunal, mais a été condamné pour offre et détention à 18 mois de prison ferme et un maintien en détention. Son sursis de six mois a également été totalement révoqué.

Lïana Delgado

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