ALÈS La rentrée des élèves avec autisme, sous le regard de la rectrice Sophie Béjean
Pour la rentrée scolaire, l’école des Promelles d’Alès a reçu la visite de Sophie Béjean, rectrice de l’académie de Montpellier, et du préfet Jérôme Bonet pour rappeler l'engagement de l'État envers l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap.
Une rentrée pas comme les autres. Ce mardi 3 septembre, l'école des Promelles d’Alès a accueilli une visite inattendue. Rectrice de l’académie de Montpellier depuis 2020, Sophie Béjean s’est rendue sur place, accompagnée du préfet Jérôme Bonet et de plusieurs élus locaux, dont Max Roustan, maire d’Alès, et Christophe Rivenq, président de l'Agglomération. Entre autres. « Parce que c'est une école qui est exemplaire de l'engagement pour l'école inclusive, c'est-à-dire de l'accueil d'enfants en situation de handicap, avec des troubles spécifiques qui sont les troubles de l'autisme, » a justifié Sophie Béjean.
L'école élémentaire des Promelles, qui accueille depuis plus de dix ans une Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) dédiée aux troubles du spectre autistique (TSA), a vu plusieurs élèves bénéficier de ce dispositif pour la rentrée. Chacun d'eux bénéficie d’un emploi du temps personnalisé, conçu pour répondre à leurs besoins spécifiques, ainsi que d’un soutien renforcé assuré par une équipe spécialisée composée d’une enseignante et de plusieurs accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Dans le but d'offrir un cadre scolaire adapté au mieux, en étroite collaboration avec des structures de soins, afin d’assurer un soutien optimal aux enfants.
L'inclusion, l'une des priorités de l'académie
Lors de sa visite, Sophie Béjean en a profité pour rappeler que l’inclusion scolaire demeure une priorité pour l’académie de Montpellier en mettant en avant les efforts significatifs dédiés à l’éducation inclusive. Notamment à travers la création de 13 nouveaux dispositifs Ulis cette année, portant leur nombre total à 472 au sein de l’académie. D'autant que l’académie de Montpellier a, toujours selon sa rectrice, également renforcé ses effectifs en recrutant 120 AESH supplémentaires, pour un total de 7 000. Ces accompagnants, désormais formés et considérés comme membres à part entière de la communauté éducative, jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement de ces élèves en situation de handicap. Leur formation spécifique, axée sur les troubles autistiques, mais aussi d’autres particularités, permet un soutien adapté.
Des moments d'échanges avec les élèves
La visite de la rectrice s'est poursuivie dans une classe dite « ordinaire », regroupant des élèves de CE2, CM1 et CM2 – une configuration à trois niveaux –, où un élève présentant des troubles du spectre autistique (TSA) est intégré au groupe. Ce choix illustre concrètement la manière dont l’école des Promelles inclut les élèves en situation de handicap dans un environnement éducatif classique, tout en respectant leurs besoins et leur rythme. « Le plan de classe est minutieusement pensé : par exemple, un élève assis au fond et tourné de dos n’est pas isolé par punition, mais parce qu’il a besoin de moments de concentration en solitaire, » explique le Dasen, Christophe Mauny, lors de la visite ce matin.
Les enfants participaient lors de la venue surprise de la rectrice dans leur salle de classe, à un atelier d’arts plastiques pour personnaliser leurs porte-manteaux. L'occasion d’un échange informel avec les élèves. Le préfet Jérôme Bonet a d'ailleurs attiré l'attention des jeunes en leur montrant son uniforme de cérémonie, ce qui a déclenché un débat sur l’éventualité de porter un uniforme à l’école, débat initié par la rectrice, alors que certains établissements en France, comme à Châteaurenard dans le Vaucluse, expérimentent cette option depuis hier. Tandis que certains élèves se sont montrés réticents à l’idée, préférant maintenir leur liberté vestimentaire, d’autres ont trouvé le concept intéressant. La visite ce mardi matin de Sophie Béjean à l’école des Promelles d’Alès revêt un caractère particulier. Aucun recteur n’avait visité une école alésienne depuis de nombreuses années, comme l’a rappelé le service de communication de la ville ce matin. Et d'après Christophe Rivenq, Sophie Béjean devrait revenir dans la sous-préfecture gardoise le 1er octobre prochain pour, selon nos informations, une grande consultation autour de la jeunesse dans les semaines qui arrivent...