Brosse à dent, dentifrice, crème hydratante, rasoir, gant, savon, gel douche, mouchoirs et coton tiges, les élèves de Première métiers du commerce et de la vente du lycée Paul Langevin de Beaucaire ont réitéré leur action solidaire de l’an passé en distribuant 80 kits hygiène le 28 avril dernier. Ils n’ont toutefois pas réussi à réunir autant de fonds lors de leur maraude. 

C’est à l’initiative de deux professeurs, Radia Karim et Sofiane Kodad, que le projet s’est lancé. 

Après avoir créé une cagnotte en ligne, fait de la publicité autour du projet et réuni des fonds, les élèves ont pris le temps de créer les kits hygiène. « On s’est réparti les tâches, explique Lina, on avait un groupe qui mettait les produits dans les sachets, un autre qui vérifiait le contenu des sachets, un autre qui rajoutait des rubans pour rendre les kits plus jolis… »

Cinq d’entre eux, accompagnés de leurs professeurs et de bénévoles de l’association, ont ensuite bravé la pluie le 28 avril pour distribuer les kits et un repas chaud financé par l’association aux sans-abris des abords de la gare de Nîmes. Une expérience qui en a remué plus d’un. « Ça fait de la peine, commente Wahil, ils galèrent, et nous on se plaint pour un rien. On a de l’eau chaude, de l’électricité, on capte même plus qu’on a accès à tout ça. Et eux, tu leur donne le strict minimum et ça leur fait plaisir ».

"Les lycéens sont l'avenir"

Pari réussi pour Radia Karim : « Je voulais inculquer l’empathie, et d’autres compétences dont ils auront besoin au cours de leur parcours professionnel. Je suis fière de mes élèves. » Elle écrit même, dans un compte rendu : « Cette expérience a non seulement offert une aide concrète aux personnes vulnérables, mais elle a également été une leçon de vie pour les lycéens. Ils ont réalisé l'importance de la solidarité, de l'empathie et de l'action directe pour apporter un changement positif dans le monde. En voyant les sourires reconnaissants des bénéficiaires de notre maraude, les lycéens ont compris l'impact concret de leurs actions et ont été inspirés à continuer à œuvrer pour un monde plus juste et inclusif. »

Certains envisagent même de poursuivre leur engagement par du bénévolat au sein d’autres associations. Les idées pour améliorer le projet germent déjà dans les esprits : la création d’une tombola, avec la possibilité de demander un lot aux entreprises dans lesquelles ils font leur stage par exemple.

Et pour aller toujours plus loin, après la création d’un puits au Bangladesh l’année dernière, Lina, Wahil et leurs camarades de classe aimeraient participer à la construction d’un orphelinat. « Ça nous toucherait encore plus je pense, les enfants sont beaucoup plus vulnérables que les adultes ! » Rendez-vous pour la prochaine maraude, l’année prochaine donc.