
Certains chercheurs utilisent des plantes terrestres pour s’attaquer aux sols pollués. D’autres misent sur les plantes aquatiques pour nettoyer les eaux souillées. Pour s’attaquer à la pollution de l’air, Patrick Meffre, professeur de chimie organique à l’université de Nîmes, aimerait utiliser des plantes qui poussent dans l’air. Il existe bien des végétaux épiphytes qui poussent hors-sol. Leur nom scientifique est Tillandsia mais on les surnomme « filles de l’air ». Ils n’ont pas de racines, juste des petits crampons.
« Ils s’accrochent aux arbres, aux rochers, aux pylônes électriques…, décrit-il. L’eau qui tombe dissout toutes les particules de l’atmosphère et les Tillandsia se nourrissent ainsi ». Certaines de ces plantes vivent sur la Cordillère des Andes. « Mais elles poussent aussi assez bien dans des villes mexicaines très polluées. Elles ont été beaucoup étudiées en tant que bioindicateur de pollution au Mexique », observe Patrick Meffre. « À Mexico, les Tillandsia recurvata sont invasives sur les fils électriques. Ils sont obligés de désherber », ajoute Daniel T …