NÎMES Une partie de pétanque ?
Si vous n’avez pas vos boules et que vous voulez trois petits bijoux, rendez-vous à l’Office de Tourisme !
Amis touristes, ici, avec les boules, quand on « joue » à la pétanque, on ne plaisante pas ! Sachez-le. Dans le Midi, une partie de cartes est aussi importante qu’une partie de boules mais en période de vacances le jeu reste un jeu, ouf !
Mais quand on parle de boule, on parle de quoi ? Le jeu de boules aurait été créé en Gaule. Les boules ont d'abord été en argile, en pierre, puis en bois et enfin en acier, mais, après les « bouleurs » du Moyen Âge, l'âge d'or des boules en tous genres fut certainement la Renaissance où la noblesse s'empare du jeu au même titre que le bilboquet et le jeu de paume (qui deviendra le tennis). Pour des raisons obscures, il semblerait que le jeu de boules ait été interdit au peuple de 1629 à la Révolution.
Dès le début du XIXe siècle, le jeu de boules (dont l'interdiction n'a d'ailleurs jamais été tout à fait respectée) est répandu du nord au sud de la France.
Au XIXe siècle, alors que chaque région, ou presque, introduit une variante d'usage, les méridionaux se passionnent pour la longue ou jeu provençal avec des règles simplifiées, le libre choix du terrain, mais où les tireurs font trois pas de course pour prendre leur élan.
Le jeu provençal donnera naissance en 1907 à la pétanque, lors de la partie historique à La Ciotat où un champion de jeu provençal, Jules Hugues dit « Lenoir », ne pouvant plus jouer à son jeu préféré à cause de ses rhumatismes, s’est mis un jour, à tracer un rond, envoyer le but à 5-6 m, et, les « pieds tanqués » (d’où la pétanque), à jouer ses boules pour se rapprocher du cochonnet.
Ceci se passait sur le terrain de boules d’un café « La boule étoilée » (terrain baptisé ainsi en clin d'œil aux boules cloutées de l'époque) dont les propriétaires s'appelaient Ernest et Joseph Pitiot. Les deux frères comprirent vite l'intérêt de ce sport, notamment Ernest qui s'appliqua à en finaliser les règles.
Il faudra néanmoins attendre le premier concours officiel à La Ciotat en 1910 pour que le mot soit officialisé. Le terme vient des mots de l'occitan provençal pè « pied » et tanca « pieu », donnant en français régional l'expression « jouer à pétanque » ou encore « pés tanqués », c’est-à-dire avec les pieds ancrés sur le sol, par opposition au jeu provençal où le joueur peut prendre de l'élan.
C’est le moment d’innover. Le jeu se pratique sur un terrain plus court, le joueur lance sa boule sans élan, les pieds joints, à partir d'un cercle tracé au sol.
La première boule en acier aurait été fabriquée en 1927 à Saint-Bonnet-le-Château. La même année, les règles de la pétanque furent codifiées, mais ce n'est qu'en 1930 que les traditionnelles boules en bois cloutées furent remplacées par celles en acier. C'est à Jean Blanc que l'on doit cette évolution.
Aujourd’hui en 2023, la FFPJP rassemble près de 280 000 licenciés, ce qui en fait d’elle la première fédération au monde dans ce sport.
Nous voilà prêt à jouer mais sans avoir de boules sous la main. Un passage à l’Office de Tourisme de Nîmes et vous aurez de quoi faire avec une nouveauté 2024 qui a du panache.
Contre 79 euros, trois boules Obut, As de Nîmes, faites en France. Avec elles vous gagnerez tous les points devant des adversaires admiratifs d’une si belle triplette !