Publié il y a 1 an - Mise à jour le 10.12.2022 - Anthony Maurin - 5 min  - vu 1099 fois

NÎMES Une première en ligne pour partager le territoire

La présentation du CIAP numérique (Photo Anthony Maurin).

Nîmes, ville d’art et d’histoire, lance le premier Centre d'interprétation et d'architecture du patrimoine (CIAP) numérique de France. Sur plus de 28 siècles, la Ville s'expose virtuellement.

À destination de tous, ludique et comportant de nombreuses ressources documentaires et pédagogiques, cette nouvelle plateforme permet d’élargir sa culture historique, patrimoniale et architecturale de la ville.

Sophie Roulle, adjointe à la Culture à Nîmes, est heureuse : "Nous sommes ravis car c'est un travail de longue haleine. Depuis 1986 et l'inscription de Nîmes au label Ville d'art et d'histoire, nous devons nous engager sur plusieurs points. Le CIAP est aussi un plus pour l'Unesco et je me dois de remercier le Ministère des affaires culturelles pour sa participation de 50 % dans ce projet. Merci évidemment aussi aux équipes du CIAP et à Bettina Célié."

Le label de ville d'art et d'histoire engage Nîmes à développer une politique de valorisation de l’architecture et du patrimoine dans un sens large, intégrant tous les témoignages qui font l’histoire et donnent à la ville son caractère. Au sein de la direction des Musées et du Patrimoine, c’est le service valorisation et diffusion des patrimoines qui met en œuvre les actions liées au label.

La présentation du CIAP numérique (Photo Anthony Maurin).

Pour Bettina Célié, cheffe de projet : "Créer un CIAP est une obligation pour les 200 collectivités qui appartiennent au réseau. Nous avions commencé avec la création de la maquette et le film de dix minutes qui sont à découvrir à l'office de tourisme. Le site Internet vient compléter la manière dont la ville a su évoluer à travers le temps. D'autres parcours piétons seront bientôt à télécharger, mais nous allons aussi parler un peu de littérature..."

Nîmes au fil des siècles vous propose une première exploration. Mais, la force du Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine de Nîmes c'est surtout l'invitation que le site lance pour explorer et mieux comprendre la cité des Antonin au fil du temps.

Son ambition ? Sensibiliser à l'évolution de son urbanisme, de son architecture et de ses paysages. Autant de traces de son histoire, des hommes et des femmes qui l’ont créée et transformée à travers les époques. "Avec Nîmes au fil des siècles, nous avons réalisé 73 fiches complètes, mais il y en aura bientôt un peu plus et elles seront encore plus détaillées. Nous essayons d'être attractifs, lisibles et de garder une rigueur scientifique", note Stéphanie Siméon, cheffe de projet adjointe.

De nombreuses ressources

Ainsi, soit par monument, soit par période, revivez les mouvements de la ville. Antiquité, Moyen-Âge, époque moderne, XIXe siècle ou encore l'époque contemporaine vous ouvriront les portes des bouleversements urbains nîmois.

Maison carrée, Castellum aquae, amphithéâtre, enceinte augustéenne, Porte d'Auguste, Tour Magne, Temple de Diane ou encore Porte de France, sans oublier l'Augustéeum seront les repères qui jalonneront la période antique.

Pour le Moyen-Âge, la cathédrale, la Maison romane, celle de l'Avocat des pauvres (qui tombe en lambeaux à l'intérieur comme à l'extérieur), la Porte de la Madeleine, la maison gothique, l'Hôtel de Bernis et la maison au Cerf.

La rue du Chapitre, le cimetière protestant, les Jardins de la Fontaine, la rue de l'Agau, la citadelle Vauban, le Petit Temple, le boulevard Gambetta, la Tour de l'Horloge, le château Fadaise, le Palais épiscopal, les rues Dorée et de l'Aspic, l'hôtel Novi de Caveirac, la place de la Salamandre, le presbytère, l'Hôtel Rivet, la Chapelle et le Collège des Jésuites, le Grand Temple, le quartier Richelieu, les casernes ou encore l'hôtel de ville illustreront parfaitement l'époque moderne.

La présentation du CIAP numérique (Photo Anthony Maurin).

Concernant le XIXe siècle, l'Esplanade Chazrles-de-Gaulle, la gare, le Musée des Beaux-Arts, l'Avenue Feuchères, la synagogue, le Temple de l'Oratoire, le lycée Daudet, les allées Jean-Jaurès, l'église Saint-Paul, la galerie Jules Salles, le théâtre, la Place Gabier Péri, la maison Bopulla, le lavoir du Puits Couchoux, l'église Saint-Luc, les casernes (encore, Nîmes est une vraie ville de garnison), les quais de la Fontaine, la rue général Perrier, l'Hôtel-Dieu, le cimetière Saint-Baudile ou encore le Mont Duplan seront largement évoqués.

Pour l'époque contemporaine, on démarre la visite par le Musée de la romanité, Nemausus, le lycée Dhuoda, les monuments aux martyrs de la résistance, le Carré d'Art, les Places d'Assas et du Marché, la ZUP, Carémeau, le monument aux morts, le stade des Costières, l'église Saint-Dominique, le site Hoche de l'université ou encore le Colisée sont détaillés.

Qui sera intéressé ? Les touristes, sans aucun doute mais aussi et surtout les Nîmois eux-mêmes, toujours curieux et friands de connaître leur histoire et l'évolution de la ville au fil des deux dernier millénaires.

La présentation du CIAP numérique, ici, à l'offiice de Tourisme où une maquette de la ville attend les visiteurs et leur explique en dix minutes montre en main l'évolution de la cité (Photo Anthony Maurin).

Le site Internet zoome aussi sur quelques spécificités nîmoises, des "focus" sur la nature en ville ou la période art-déco en ville. La plateforme propose aussi deux parcours pour visiter la cité des Antonin. Les documents au format PDF sont à télécharger, un vrai petit plus ! Un de 45 minutes et composé autour des arènes permettra de (re)découvrir le monument le plus connu de la ville et ses alentours : l'office de tourisme, le lycée Alphonse Daudet, les Arènes, l'aigle et l'Homme aux quatre jambes, l'hôtel de ville, l'église Sainte-Perpétue-et-Sainte-Félicité, la gare et la préfecture, l'Esplanade et le palais de justice.

L'autre, de deux heures, est plus contemporain avec un zoom sur le street art. Il doit servir à découvrir quelques-unes des fresques monumentales réalisées dans le cadre des différentes éditions du festival "Expo de Ouf." Le visiteur apprendra ainsi les techniques, l’histoire, le vocabulaire et les codes du street art. Ici c’est un musée à ciel ouvert, que certains aiment surnommer le Petit Berlin nîmois, mais vous êtes bien à Nîmes et nulle comparaison n'est réellement utile !

"Nous pouvons envoyer une newsletter tous les deux mois et nous posterons, sur les réseaux sociaux et tous les mercredis, des sujets dédiées au CIAP", explique Manon Jeanjean. Si vous avez une curiosité inassouvie, n'hésitez pas à contacter le CIAP pour lui en faire part. Ainsi et s'il vous manque une info, les équipes se feront un plaisir de vous la donner et de l'inscrire de manière plus durable sur le site Internet !

La présentation du CIAP numérique (Photo Anthony Maurin).

Le plus intéressant pour les geeks, c'est sans aucun doute l'onglet "ressources à télécharger" où ils trouveront leur petit bonheur et quelques pépites méconnues et qui ne demandent qu'à l'être ! 17 dossiers documentaires, neuf guides d'enseignement, quatre ressources activité et deux livrets de jeux. 

L'onglet "C'est archi simple !" fait parler les principaux intéressés par le biais de deux illustrateurs qui ont réalisé des petites vidéos fort sympathiques. Le public se laissera conter les mille et un secrets qui se cachent derrière les façades de la cité des Antonins… Sous forme de courts dessins animés, "C'est archi simple !" propose un rendez-vous à la fois ludique et pédagogique pour apprendre, rire et découvrir…

Anthony Maurin

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