Dolorès ? Vous ne la connaissez pas encore ? C’est pourtant la danseuse de flamenco la plus connue au monde et vous savez quoi ? Elle se produit près de chez vous ! Elle revient de sa dernière tournée internationale et elle est heureuse de partager avec vous sa propre vision du flamenco.

Un flamenco « made in Dolorès », dans une véritable conférence qui évoquera la vie de l'artiste, sa carrière... Attention, Dolores est un être extrêmement complexe et qui recherche l’amour unique et total. Il se peut que ce soit vous...

Jean-Christophe Coutaud, comédien humoristique depuis 25 ans, a toujours préconisé l’humour afin de transmettre des idées et défendre des œuvres ou des formes d’expression qu’il affectionne de par leur portée artistique et leur sens.

Il a commencé son parcours par le théâtre corporel avec le théâtre du réel à Toulouse, (1987) puis le théâtre universitaire lui a permis de travailler des auteurs humoristiques français ou allemands comme René de Obaldia ou Karl Valentin.

En 2000, il se lance alors dans la création d’un spectacle solo Philibert où il concocte différents sketches corrosifs teintés d’humour noir qui traitent des sujets qu’il affectionne : criminalité et désordre psychique, travestissement et identité sexuelle, recherche du risque zéro et conduites à risque, réflexion sur l’humour et le rire entre autres...

Après avoir tourné son spectacle dans les cafés-théâtres et les festivals, Jean-Christophe Coutaud aspire à du travail théâtral collectif et rejoint les ligues d’improvisation théâtrales amateurs et professionnelles (Steak frit à Rouen, Improductibles à Strasbourg, Lolita et Inédit Théâtre à Strasbourg, Les criquets à Nîmes) où il pratique les matchs d’improvisation et autres formes de théâtre improvisé. Pour lui, le théâtre et l’humour sont plus que jamais des outils civiques et citoyens pour faire avancer les mentalités et les consciences.

Entre 2010 et 2016, il anime d’ailleurs des sessions régulières de « Théâtre et créativité » dans les locaux de la Ligue de l’Enseignement puis de la Mairie de Nîmes. Dans cette dynamique, il organisera également des stages de 15 jours à trois semaines d’improvisation théâtrale au Burkina Faso avec le mouvement burkinabé des droits de l’homme et du citoyen.

Vous allez voir, on y arrive bientôt… C’est en 2010, qu’il découvre le clown en Espagne lors d’une formation théâtrale. Il commence en multipliant les stages et les cours en France comme en Espagne. Il reste passionné par les langues (l’allemand, le slovaque et surtout par l’espagnol depuis 2009, année où il commence à apprendre cette langue en autodidacte).

Nous y voilà ! En 2011, Coutaud crée le personnage clownesque de Dolorès, « la star internationale du flamenco ». Tout d’abord, un petit numéro de dix minutes puis à partir de 2014, un spectacle entier entre 30 minutes et 1h30 adaptable en rue ou en salle.

Dolorès connaît alors un beau succès dans la région avec de nombreuses représentations et avec aujourd’hui une réelle volonté de s’étendre au marché national et international.

En parallèle, Jean-Christophe Coutaud crée le Cabaret Minúsculo en 2014. Dans la plus pure tradition séculaire du théâtre d'appartement sédentarisé... Le plus minuscule des cabarets de Nîmes ! « Nous accueillons vos créations, nos créations dans la convivialité et la proximité entre artistes et publics... ».

Avec une programmation éclectique, il se centre sur des représentations de cabarets, concerts, petites représentations théâtrales, conférences, soirées contes.... Le Cabaret Minúsculo, c’est aussi un lieu d’échange pour des « meeting polyglotte », des cours de « théâtre créativité et communication » ainsi que des cours de « théâtre burlesque et clownesque » mais revenons à nos moutons.

Avec toujours des questionnements sur l’évolution du personnage de Dolorès, le regard extérieur de Véronique Varin, clown et comédienne, a permis d’affiner la mise en scène du spectacle en février 2015 lors de la résidence au Cabaret Minúsculo.

Le personnage grotesque mais ambigu de Dolorès, suscite de nombreuses questions : s’agit-il d’un comédien ? D’un transformiste ? Le comédien est-il homosexuel ? Est-ce juste un rôle ? Qu’est-ce que je ressens moi spectateur face à ce personnage amusant, séduisant et provocateur ?

« Dolorès montre qu’un homme peut assumer le « transgenre » et sa part de féminité, le renoncement à une apparente « virilité », un exercice sans doute bénéfique à tout un chacun. »

Dolorès dénonce la situation des femmes encore très difficile en Europe, elle rappelle un état de fait que beaucoup oublient et elle prône une prise de conscience, indignation nécessaire chez les jeunes générations qui n’ont pas connu les luttes et les mouvements des femmes.

« Cette approche est éminemment progressiste pour la société, le monde actuel ne peut évoluer que si les femmes ont une place plus juste aux côtés des hommes... Nos jeunes générations doivent être porteuses de cette prise de conscience. Réfléchir à notre organisation sociétale avec cet angle d’approche est politique dans le sens où elle permet d’œuvrer pour une meilleure gestion de la cité ... »

De plus, Dolorès représente un réel intérêt pédagogique pour sensibiliser le public sur la bêtise du « Star-system », sur les questions autour de l'identité sexuelle, sur les codes de la masculinité/féminité, sur l'interculturalité entre la France et l'Espagne, sur la culture flamenca, sur la langue espagnole entre autres…

Enfin, les spectateurs réfléchiront sur le message qu’a voulu porter l’actrice principale, Dolorès, sur le théâtre comme forme de réflexion qui tourne en dérision la société. Malgré sa « non-existence artistique » (au niveau flamenco), le voyage clownesque de Dolorès permet au spectateur d’adhérer à son art et à ses messages...

Tarifs : entrée générale à 12 euros, 5 euros pour les moins de 12 ans, chômeurs, min soc, étudiants. Réservation conseillée.