Il est près de 22h mardi soir lorsque la présidente de la cour d'appel correctionnelle énonce les décisions concernant les sept prévenus présents. L'audience a débuté à 9h et s'éternise de nuit dans ce gros dossier de stupéfiants avec plus d'une tonne saisie autour d'un garage d'Aimargues, un garage, véritable pièce maîtresse du trafic (article du mardi 11 mars à retrouver ci-dessous). 

Parmi les sept prévenus, trois sont détenus et quatre sont venus libres à l'audience. C'est le parquet de Nîmes qui a fait appel dans ce dossier délictuel, contestant les trois relaxes décidées par le tribunal correctionnel il y a quelques mois et les quatre condamnations qui ne sont pas assez importantes selon le parquet. 

Un nouveau procès en appel hier mardi donc, avec une relaxe qui a été confirmée. Pour le prévenu le plus condamné en première instance, c'est une confirmation de la peine en appel, c'est-à-dire huit ans, plus un an de révocation de sursis d'une précédente sanction pénale. Il doit effectuer au total neuf ans de prison avec un maintien en détention.

Toutes les autres peines ont été largement alourdies, notamment deux hommes qui sont punis de sept ans de prison ferme avec un maintien en détention alors qu'ils avaient écopé de cinq ans et six ans de prison devant le tribunal correctionnel. Un autre individu avait été sanctionné à cinq ans dont trois ans de sursis probatoire, il a été condamné hier à sept ans de prison ferme avec un mandat de dépôt à l'audience.

Pour deux autres suspects relaxés en première instance, c'est la douche froide. Arrivés libres à la cour d'appel, ils sont punis de cinq ans et quatre ans de prison, des peines assorties d'une arrestation immédiate. Celui condamné à quatre ans a quitté en courant la salle d'audience pour s'enfuir rapidement du Palais de Justice en pleine nuit… Un mandat d'arrêt a été décerné contre lui. Ce mercredi, il était toujours introuvable, mais activement recherché.