Publié il y a 5 h - Mise à jour le 17.03.2025 - Propos recueillis par Erwan Robert - 3 min  - vu 827 fois

L’INTERVIEW Christophe Cavard, conseiller municipal d’opposition d’Uzès : « Mon engagement politique se fera à Nîmes »

Christophe Cavard continuera son combat politique pour l'inclusion sociale et l'écologie à Nîmes.

- DR

Conseiller municipal d'opposition à Uzès, l'ancien député Christophe Cavard s'apprête à clôturer un grand chapitre de sa carrière politique. L'homme de 55 ans revient sur son rapport de force avec Jean-Luc-Chapon tout en évoquant ses convictions et son avenir...

Objectif Gard : Pouvez-vous revenir sur votre parcours d’homme politique ?

Christophe Cavard : Je suis élu dans le paysage politique gardois depuis 1998. J’ai été conseiller général jusqu’en 2014 et député de 2012 à 2017. En 2020, je suis devenu conseiller municipal d’opposition à Uzès. Je suis élu à la Ville et à la Communauté de communes. Avec le maire Jean-Luc Chapon, on se connaît très bien, je le côtoie depuis très longtemps.

Justement, le maire d’Uzès a réagi lorsque vous avez confirmé une nouvelle…

J’habite à Nîmes depuis 18 mois. J’ai annoncé officiellement que je fais de la politique où j’habite. Je ne fais pas du hors-sol. Donc, j’ai expliqué que désormais mon engagement politique se fera à Nîmes. Le maire m’a taquiné en prenant deux fois la parole, sous forme de clin d’œil, en disant : « J’ai vu que vous alliez être candidat à Nîmes. » Ce qui n’est pas le cas, je m’implique dans la vie politique nîmoise, mais je n’y ai aucune intention d’être candidat. Cependant, j’ai confirmé que j’allais au bout de mon mandat municipal que l’on m’a confié. Il y a eu 25 % des voix qui font que je suis conseiller municipal d’opposition. Pour autant, j’ai informé que c’était mon dernier débat budgétaire, puisque les élections municipales auront lieu en mars 2026. J’ai expliqué dans nos échanges que, depuis 2020, nous étions une opposition très constructive, car nous avons voté 90 à 95 % des rapports municipaux présentés à la ville. On ne s’est jamais opposé par principe. Le dernier mandat a été plutôt constructif.

L’avenir du cinéma Le Capitole est revenu sur le devant de la scène...

Jean-Luc Chapon a annoncé que le cinéma Le Capitole était en danger, donc il avait fait le choix que la Ville s'en porte acquéreur pour 500 000 euros, pour être sûr que le cinéma continue de survivre à Uzès. On soutient ce dossier à 2 000 %, donc j’ai donné un avis positif.

Quelles sont vos relations avec le maire Jean-Luc Chapon ?

Le maire d'Uzès est quelqu’un qui était parfois agressif, mais au sens de l’opposition, qui dirige beaucoup et laisse peu la parole. Il y a eu des échanges parfois violents. En fin de conseil du DOB, pour montrer que cela se terminait bien, le maire a pris la parole pour dire que j’étais une personne d’ouverture et qu’il l’avait découvert en cours de route. On se connaît depuis 27 ans. À l’époque, ma vision de député de la circonscription s’entrechoquait avec celle du maire d’Uzès. Nous étions toujours en face à face dans nos fonctions électives. Il y a eu toujours eu énormément de respect. C’est un monsieur d’une grande maturité. Je me suis rendu compte que l’on pouvait se parler intelligemment et travailler ensemble.

Vous dites que vous allez contribuez à la vie politique à Nîmes. En quoi cela va-t-il consister ?

(Il rit) Je ne souhaite pas participer au cycle électoral à Nîmes. J’ai un combat dans ma vie politique, c’est la lutte contre le Rassemblement national. On sort d’une séquence dans laquelle ils ont eu six députés sur six. Même ma circonscription est tombée entre leurs mains. À Nîmes, cela devient aussi un risque sérieux, surtout lorsque la Droite se déchire. En tant que militant - je suis travailleur social de métier -, je travaille avec des gens de quartiers prioritaires et sensibles, les gens de la rue. Je veux pouvoir discuter avec des personnes qui animent des associations. Mon but est que dans les futures échéances électorales, leurs paroles soient entendues. Je sais que les listes qui vont se construire seront des répartitions de camp. Parfois, on oublie ces gens.

Si vous étiez aux commandes, quelle première action mettriez-vous en place à Nîmes ?

Ce que je défends depuis que j’ai rejoint les écologistes en 2009 (le parti écologiste depuis 2016, NDLR), ce sont les enjeux écologiques, qui sont essentiellement autour des transports. Ça va de toutes les lignes de bus à propulsion classique aux pistes cyclables. Comment le commerce de proximité peut naître dans les quartiers et comment favoriser l’accès à des bons aliments avec des bons municipaux. Je n’invente pas l’eau chaude. Il y a des tentatives à Pissevin mais ce sont des niches. C’est une impulsion que doit avoir la commune et la collectivité. Au passage, à Uzès, ils sont plutôt bons, car ils ont créé des jardins, ce qui permet aux habitants de cultiver et de manger leurs propres légumes. Le vivre-ensemble, j’y crois beaucoup. 

Propos recueillis par Erwan Robert

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