ÉDITORIAL Et si le transfert de Kevin Denkey ouvrait un nouveau chemin au Nîmes Olympique ?
Alors que le patron des Crocos avait supprimé le centre de formation pour des questions financières, ironie de l'histoire, il va en récupérer les fruits quelques années plus tard.
C'est une nouvelle qui tombe surement à pic pour Rani Assaf le président du Nîmes Olympique. Hier soir, on a appris la vente de l'ex-joueur du Nîmes Olympique Kevin Denkey. L'attaquant franco-congolais va rejoindre le championnat américain. Il a été vendu par le Cercle de Bruges (Belgique) pour la somme incroyable de 16,6 millions d’euros, dont 15,3 millions en paiement fixe. Nîmes Olympique qui s'était chargé de sa formation va toucher des indemnités de formation de l'ordre de 500 000 euros selon nos informations. Des sonnants et trébuchants pour l'Association Nîmes Olympique. Alors que le patron des Crocos avait supprimé le centre de formation pour des questions financières, ironie de l'histoire, il va en récupérer les fruits quelques années plus tard. Du côté de la SASP, ce sont trois millions d'euros qui vont tomber dans les caisses. Reste à savoir comment cet argent pourra être utilisé alors que le club se morfond en National et que l'avenir à une plus haute marche n'est pas pour demain la veille. Rani Assaf n'a eu de cesse ces dernières années de chercher un modèle d'indépendance financière du club. Sans véritable succès. La stratégie déployée en misant notamment sur le trading de joueurs pour amortir le choc des dépenses d'investissement et de fonctionnement n'a pas fonctionné. Aujourd'hui, même si les dépenses en troisième division de football ne sont pas aussi importantes qu'aux étages du dessus, il faut au bas mot sortir 5 millions d'euros chaque année pour équilibrer les comptes. Rani Assaf critiqué, continu à mettre la main au portefeuille pour assumer les dépenses. Même s'il y a un an, il indiquait à Objectif Gard sa volonté d'arrêter tout investissement sous fond de conflit avec la municipalité dans le cadre de son grand projet de stade. Douze mois plus tard, tout est à l'arrêt. Le président n'a plus aucune relation, ni avec la mairie, ni avec les médias. C'est silence radio. Et rien ne présage une amélioration à court terme. Ces quelques subsides du transfert de Denkey lui permettront peut-être d'y voir un peu plus clair dans ses finances. Son recours contre l'annulation du permis de construire par la mairie de Nîmes pourrait tourner en sa faveur. Les municipales dans 15 mois, lui offrir une nouvelle perspective ? Ce temps si précieux à un retour plus ambitieux du président Assaf ? Rien n'est impossible. Surtout à Nîmes !