Hier matin, une cérémonie en hommage à Bernard Lazare s'est déroulée devant sa maison natale, rue de Bernis. Méconnu du grand public, il est le 1er des dreyfusard et a inspiré le "J'accuse !" d'Emile Zola.

Née à Nîmes le 15 juin 1865, mort à Paris le 1er septembre 1903 ( à l'âge de 38 ans), Bernard Lazare est une figure de l'affaire Dreyfus, conflit social et politique de la Troisième République qui dura 12 ans et aboutit par la relaxe du capitaine Alfred Dreyfus, accusé à tort de trahison envers la France. Comme journaliste politique, Bernard Lazare a joué un rôle fondamental dans cet affaire, en étant l'un des premiers à soutenir l'accusé.

Lorsque il publie L'affaire Dreyfus - une erreur judiciaire dès 1896, il dénonce les coupables en les accusant inlassablement et en répétant le célèbre "J'accuse" qu'Emile Zola réutilisera deux ans plus tard, en 1898. Ce que l'histoire semble avoir oublié. "Il faut simplement dire les choses telles qu'elles sont. Cela rappelle, des faits là où, le peuple juif a encore souffert" précise Paul Benguigui, président de la communauté juive nîmoise.

En présence du maire de Nîmes Jean-Paul Fournier et de ses adjoints Laurent Burgoa, Richard Tibérino et Daniel Jean Valade, du député européen Frank Proust, de la conseillère municipale Catherine Bernier-Boissard, de la députée Françoise Dumas, la cérémonie s'est poursuivie par un verre de l'amitié dans la cour intérieure de la maison de Bernard Lazare.

Baptiste Manzinali