Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 13.04.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1151 fois

NÎMES Après les bagarres en prison, ils insultent les juges...

Photo d'illustration.

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Six hommes ont été condamnés mardi dernier par la Cour d’Appel de Nîmes pour une série de rixes survenues deux jours d’affilée à la maison d’arrêt de la ville. A l’issue de leur condamnation, ils ont insulté les magistrats et craché dans la salle d’audience.

Ils sont six, âgés pour le plus vieux d’une trentaine d’années. Ils sont arrivés bien encadrés par de nombreux gendarmes et policiers qui les surveillaient comme le lait sur le feu. Des personnes archi-connues des services d’enquête et dont les casiers judiciaires à rallonge ne jouent pas en leur faveur. Ils ont écopé devant la Cour d’Appel de peines allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme. Des peines très largement alourdies par rapport à leurs condamnations devant le tribunal correctionnel de Nîmes puisque certains se sont vus infliger jusqu’à 4 fois plus qu’en première instance.

Des peines qui les ont faits disjonctées !

« Mais les faits sont très graves. Il y a des règles même en prison, précise Dominique Tourette, l’avocat général. On ne peut pas comme dans certains pays laisser aux détenus le soin de gérer eux-mêmes ce qui se passe à l’intérieur de l’établissement pénitentiaire. Sinon on voit et on constate ce que cela peut donner. »

En novembre 2015, une série de bagarres a mis la pagaille à la maison d’arrêt de Nîmes. Deux clans se formaient avec d’un côté « les espagnols-gitans et de l’autre les maghrébins », souligne un prévenu. « L’espagnol, il met la pression en permanence. Tous les jours quelqu’un se plaint de lui et personne ne fait rien. Là, un plus petit est venu me voir pour me demander de lui casser la tête, dénonce un détenu en balbutiant de rares mots. Le jour où je me suis bagarré, en plus, il m’avait insulté de sale arabe et il m’avait mis une gifle » insiste-t-il. Résultat : une bagarre éclate et plusieurs détenus sont poursuivis pour « violences volontaires ». Pendant le pugilat, certains détenus essaient de séparer tandis que d’autres profitent de l’aubaine pour défouler leurs nerfs. « L’espagnol », lui, n’a pas porté plainte « estimant même qu’il s’agissait des habitudes ou des règles de la prison », poursuit étonnée la présidente de la Cour des appels correctionnels. Puis les codes et les règles de la prison ont refait surface et une multitude d’incidents et de bagarres ont éclaté entre les deux clans, chacun répondant par la violence à des coups toujours plus musclés. Pendant deux jours la maison d’arrêt de Nîmes a été en ébullition.

A l’issue de leur condamnation, les badauds effarés ont pu constater le sens de la réplique des prévenus poursuivis pour ces violences. Ils n’ont pas hésité à injurier les magistrats de la Cour d’Appel de Nîmes. Pas sûr qu’ils sortent gagnants de cette confrontation, car d’autres poursuites pour menaces et injures pourraient alourdir le casier judiciaire des six fauteurs de trouble.

Boris De la Cruz

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