PONT-SAINT-ESPRIT Ça se précise pour la future gendarmerie
La construction d’une nouvelle gendarmerie à Pont-Saint-Esprit était à nouveau au menu du conseil municipal de la commune jeudi soir. Et cette fois, il était principalement question d’argent.
De la nouvelle gendarmerie de Pont-Saint-Esprit, on connaissait déjà l’implantation, un terrain de 6 000 mètres carrés avenue Pierre-Mendès-France, en contrebas du rond-point de l’Araignée, et la composition, comprenant notamment seize logements sur 1 394 mètres carrés. On sait aussi la nécessité du projet, l’actuelle gendarmerie, qui se trouve à l’entrée Sud de la ville, étant devenue, quarante ans après sa construction, vétuste et trop exigüe.
Depuis jeudi soir, on connaît le montage financier qui va permettre à la Ville de la construire. Présenté par l’ancien maire et désormais conseiller municipal délégué à l’aménagement du territoire Roger Castillon, le document estime le projet à 4,77 millions d’euros, en prenant en compte les données d’avril 2019. La gendarmerie sera financée par un emprunt de la commune, « dont les annuités seront en dessous du loyer annuel versé par la gendarmerie », précisera Roger Castillon. En clair : l’opération sera transparente financièrement pour la Ville. Précisons que le loyer est de 223 860 euros, et il sera fixe pendant neuf ans.
Une étape importante dans ce projet, dont l’avant-projet détaillé a été validé en comité de pilotage le mois dernier. « Le permis de construire a été déposé le 23 avril 2019, il est actuellement instruit par les services de l’État, précisera Roger Castillon. Il sera certainement obtenu en octobre, puis définitivement à la fin de l’année, après les trois mois de possibles recours. » Parallèlement, « les appels d’offre seront lancés fin août, analysés en octobre et les premiers coups de pioche devraient être donnés en janvier 2020, pour une livraison au premier semestre 2021 », présentera ensuite le conseiller municipal.
Un autre ancien maire prendra ensuite la parole, en la personne de Gilbert Baumet, qui se dira « tout à fait favorable à ce qu’on ait une nouvelle gendarmerie compte tenu de l’évolution démographique. » Dans une sortie dont il a le secret, Gilbert Baumet rappellera les conditions dans lesquelles il avait fait construire la gendarmerie actuelle : « je l’avais fait faire par le Conseil général, et en échange la ville avait récupéré la caserne Pépin. » Une précision ponctuée d’un clin d’oeil fugace, et d’un hommage aux militaires « qui ont toujours été corrects. »
« Les gendarmes ont beaucoup donné à Pont-Saint-Esprit, reprendra Roger Castillon. L’un d’entre eux est mort en service (le major Laurent Soler, tué le 22 décembre 2000 en service à Pont, ndlr). » Et, conséquence de l’arrangement décrit par son prédécesseur, Roger Castillon précisera que « comme la gendarmerie actuelle est logée par le Département, la commune ne récupère aucun foncier. » Le montage financier de la future gendarmerie a été voté à l’unanimité comme, une fois n’est pas coutume, l’ensemble des délibérations.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
Et aussi :
L’appel : on relève l’absence de deux groupes sur les trois de l’opposition, le groupe du Rassemblement national Pont Bleu Marine et le groupe Pour un meilleur esprit. Du côté du groupe Aimons Pont-Saint-Esprit, Sylvie Barral siégeait pour la première fois, suite à la démission de Carine Fournier fin mai.
Le report : suite à l’inscription de l’escalier Saint-Pierre au loto du patrimoine de la mission Bern, le conseil municipal a décidé de reporter une délibération portant sur une demande de mise en place d’une souscription auprès de la Fondation du patrimoine. « Ce report nous semble opportun pour ne pas créer de confusion », précisera la maire Claire Lapeyronie.
La signature : le conseil municipal a approuvé la signature d’une convention entre la Ville et la Région Occitanie portant sur le développement et la valorisation des bourgs-centres sur la période 2018-2021. Cela permettra à la commune de mobiliser des financements régionaux sur divers domaines, ayant trait aux centres-villes, comme le cadre de vie, le développement économique ou encore la mobilité et l’accessibilité. « En Occitanie il n’y a que 77 villes de plus de 10 000 habitants, Pont-Saint-Esprit est une ville qui compte, et qui comptera », commentera la maire.