Depuis lundi matin à trois heures les locaux des ATS sont occupés par les salariés qui s'opposent à un plan de licenciement. Après une première journée de négociations, un comité d'entreprise réunissant les représentants du personnel et la direction doit avoir lieu mardi matin à 9h00.

L'entreprise ATS spécialisée dans la fabrication de prothèses médicales a été bloquée lundi matin suite à l'annonce d'un plan de licenciement concernant huit personnes dont une à la production. Sur place les employés de la production qui se sont mobilisés pour notamment conserver le poste de leur collègue ont posé une chaîne pour bloquer la grille d'entrée, accroché un mannequin à une potence sous le sigle de l'entreprise est installé des braséros et des bancs sur le parking. L'entreprise qui avait déjà connu un plan de licenciement il y a quatre ans emploie aujourd'hui 150 salariés dont une quinzaine d'intérimaires.

"Nous avons engagé des négociations avec la direction qui se sont poursuivies toute la journée de lundi. Nous voudrions notamment pouvoir éviter le licenciement du poste à la production soit à la place d'un intérim soit en favorisant un départ anticipé à la retraite accompagné d'une prime" explique Jérôme Hauteville le délégué CGT d’ATS. Lundi la direction par la voix du directeur du site Stéphane Ghini aurait accepté le principe du départ à la retraite anticipée et du remplacement du poste vacant par le salarié qui devait être licencié mais les deux parties ne sont pas tombées d'accord sur la prime. "Au début des négociations nous avions demandé une prime de 30.000€, nous négocions actuellement pour une prime qui serait fixée à 20.000€" explique Jérôme Hauteville.  Depuis les derniers licenciements, l'entreprise avait connu une activité normale, les mauvais résultats de cette dernière année et la réorientation du groupe Marle sur le secteur de l'orthopédie seraient à l'origine de ces nouveaux départs.