NÎMES MÉTROPOLE Contournement ouest : Franck Proust confronté à un nouveau désengagement de ses partenaires
Après le Conseil départemental, la préfecture de Région et le Conseil régional ont décidé de diviser par deux leurs participations financières pour la réalisation des études environnementales et les premières acquisitions foncières servant au contournement ouest de Nîmes.
Les partenaires financiers ne se bousculent pas vraiment au portillon pour le contournement ouest de Nîmes… Cet été, Nîmes Métropole a appris que la participation du Conseil départemental était passée de 27,5 % à 15 %. Lors du dernier comité de pilotage, le président LR de Nîmes Métropole, Franck Proust, a appris que la préfecture de région et le Conseil régional s’étaient entendus pour réduire de moitié leurs participations aux investissements. Ces derniers passent ainsi de 6 M€ à 3 M€ pour les études environnementales et les premières acquisitions foncières.
Ce désengagement est mal perçu à l’Agglo : « On marche sur la tête. Le Gard est aux confins de la région Occitanie, mais il l'est aussi dans la tête de l’administration ! », fustige Franck Proust, mécontent. Lors du dernier conseil communautaire, Nîmes Métropole a versé son avis à l’enquête publique concernant le volet mobilité du Contrat de plan État-Région, dans lequel figure le contournement ouest de Nîmes. « Cela signifie que le projet serait quasiment à l’arrêt. Ce qui n’est pas admissible », a lancé Jean-Marc Campello, vice-président chargé des transports.
« Le barreau sera fait, l'État ne met pas un rond ! »
Dans sa contribution, Nîmes Métropole demande le maintien des 6 M€ et souhaite obtenir, « dans les meilleurs délais », les autorisations environnementales. L’Agglo demande également à ce que les acquisitions foncières, indispensables pour la réalisation du projet, soient rapidement réalisées, en ciblant la partie sud du projet, qui devrait être portée par Vinci. Franck Proust insiste : « Il y a des embouteillages matin, midi et soir en bas de l’hôpital ! Ce projet, c’est une arlésienne, ça fait combien d’années qu’on attend ? Au moins, on sait que le barreau sera fait puisque l’État ne met pas un rond dedans ! »
En parallèle, l’Agglo demande à ce que le déménagement de la gare de Saint-Césaire soit inscrit dans le Contrat de plan État-Région. « Pour l'instant, il est inscrit dans le cadre du Serm (Service express régional métropolitain), mais cela ne suffit pas. Son déplacement au cœur des projets urbains de Marché gare et porte Ouest permet la création d’un véritable pôle d’échange, favorisant l’utilisation du train au quotidien », rappelle Jean-Marc Campello. Et d’ajouter : « Le potentiel de cette gare a été chiffré entre 50 000 et 70 000 voyageurs d’ici à 2035 (contre 15 000 aujourd'hui) pour un coût estimé à 17 M€. »