Les propositions du DASEN (directeur académique des services de l'Éducation nationale) du Gard, Christophe Mauny, pour la rentrée 2025 ont été exposés aux syndicats, ce matin du lundi 10 février. Ils ont voté contre, à l'exception de l'UNSA, qui s'est abstenue. Une abstention lourde de conséquence pour les autres organismes professionnels, puisqu'elle signifie qu'il n'y aura pas de rencontre de réajustement avant le CDEN du 11 mars. 

Le DASEN a annoncé 62 fermetures de classe pour 26 ouvertures (lire ci-dessous dans l'encadré). Selon les décomptes des services de l'Éducation nationale, le Gard va perdre 850 élèves à la rentrée, soit 12 postes à rendre. À noter que l'école de Boisset-et-Gaujac, qui manifestait la semaine dernière (relire ici), reste concernée, contrairement à celle de Saint-Jean-du-Gard, sortie de la liste des fermetures (relire ici). Le DASEN revient, en revcnahe, sur trois fermetures qui avaient pressenties, à Saint-Géniès-de-Comolas, Capouchiné à Nîmes en maternelle et à Jean-Jaurès, toujours à Nîmes. 

Deux fusions d'école sont programmées, ce qui veut dire que les municipalité respectives en ont accepté le principe : à Bagnols-sur-Cèze, les deux écoles Célestin-Freinet ne seront plus qu'une seule entité ; au Grau-du-Roi, les écoles André-Quet et Éric-Tabarly vont faire de même. Dans le s ecteur de la Petite Camargue, les syndicats ont réclamé une ouverture, en maternelle, à Aimargues. 

Trois ouvertures d'ULIS (unité localisée pour l'inclusion scolaire) sont nvisagées pour une seule fermeture... qui pourrait être remise en cause. Deux doivent avoir lieu à Bagnols-sur-Cèze, et une à Salindres, ce qui satisfait le Snuipp-FSU qui demandait cette ouverture depuis deux ans. En revanche, celle-ci se ferait aux dépens de l'ULIS de Bessèges, "alors que des dossiers sont en cours de traitement et que la classe concerne aussi Génolhac", fait-on savoir à la FSU, qui a noté que cette ULIS était la seule dans un territoire éducatif rural, un dispositif annoncé et mis en place l'an dernier par le DASEN. Cette fermeture pourrait donc, selon le syndicat, être une erreur de réflexion dans le parcours. 

Le DASEN récupère donc une vingtaine de postes pour abonder les remplacements nécessaires ou éventuellement revoir des situations particulières à l'approche de la rentrée. Mais une part des syndicats, FSU en tête, regrettent que la baisse démographique ne serve pas "à se rapprocher de la moyenne europénnen de 19 élèves par classe", quand la France est entre 21 et 22. Le principal syndicat enseignant insiste sur le fait que "les besoins ne sont pas les mêmes qu'il y a dix ans", parce que les élèves ont également changé. 

En cette année qui voit les vingt ans de la loi sur l'inclusion scolaire, le Snuipp-FSU s'alarme de deux fermetures de poste dans les CMPP (centre médico-psychopédagogique), "ce qui ferait six postes fermés en l'espace de trois ans". Côté Éducation nationale, on soutient qu'on peine à recruter sur ces postes. Enfin, le premier syndicat a profité de la réunion pour alerter les services du début d'arrivée d'enfants mahorais dans les écoles gardoises, à la suite du cyclone Chido. 

Le prochain rendez-vous entre DASEN et syndicats aura lieu le 11 mars, pour le CDEN. On s'approchera encore un peu plus d'une carte scolaire définitive dela rentrée 2025.

Ce mardi 11 février, à 17h30, pour fêter les 20 ans de la loi sur l'inclusion scolaire, la FSU organise la projection de We have a dream, au CinéPlanet à Alès. Un débat suivra. Tarif unique : 8€.