NÎMES Piscine retirée et orientation budgétaire validée
Le Conseil municipal se réunissait ce samedi 16 novembre au matin.
Comme lors de chaque Conseil municipal, Jean-Paul Fournier, maire de la ville, entame la session, « Nous serons rejoints par les élus du Conseil municipal des jeunes. Je souhaite apporter des précisions au sein d’un sujet d’actualité. Oui à l’école d’insertion de Thierry Marx à Nîmes mais pas à cet endroit et pas de cette façon. Le Square de la Couronne n’est pas adapté et on ne l’impose pas à un maire. Je souhaite que Nîmes Métropole s’engage à réunir l’ensemble des acteurs concernés pour cette implantation. Les élus Nîmois ne sont pas opposés à cette école. »
Dumas pas là, retrait de la délibération
Autre sujet ultra-sensible, la question n°30, à savoir celle qui régularisait l’achat d’un terrain après la construction de la piscine de et chez François Dumas, élue du Conseil municipal (opposition) et députée gardoise. « Je constate l’absence de Françoise Dumas et je le regrette. Je souhaitais qu’elle puisse nous expliquer sa négligence, voire sa phobie administrative afin de mettre fin à la polémique qui existe depuis quelques jours. Depuis 2016, nous avons à sept reprises lors de Conseils municipaux, validés à l’unanimité des délibérations de régularisation similaires à des prix toujours très inférieurs. Devant l’absence de justification de sa part, je retire la délibération. J’invite Françoise Dumas à trouver une autre voie de régularisation en prenant par exemple toutes les mesures nécessaires pour restituer de son plein gré à la collectivité, les emprises foncières occupées par erreur, sans avoir à passer par des procédures contentieuses longues et coûteuses pour la ville. »
De leur côté, les élus du groupe centriste s'interrogent sur la gestion de l'urbanisme réglementaire à la ville de Nîmes. « Pourquoi, cette affaire sort-elle maintenant, à quelques mois des municipales ? Y a t il une gestion politique de ces dossier ? Qui était informé de cette situation ? Mme Dumas avait elle conscience d'être dans l'illégalité ? Pourquoi, rien n'a t il été fait avant pour régulariser cette situation, notamment fiscale, de cette occupation de terrain ? Combien cela a t il coûté aux contribuables? Le maire en retirant une délibération dont il connaissait forcément l'illégalité en raison de sa non conformité au PLU, croit pouvoir échapper à ces questions. Les élus centristes demandent donc à la justice, qu'ils saisiront, de répondre à ces questions. »
Débat d’orientation budgétaire
Le rapport d’orientation budgétaire n’a aucun caractère décisionnel mais sa teneur doit néanmoins faire l’objet d’une délibération afin que le représentant de l’État puisse s’assurer du respect de la loi. Les orientations budgétaires envisagées par la commune portant sur les évolutions prévisionnelles des dépenses et des recettes, en fonctionnement comme en investissement.
« Nous avons jusqu’ici réussi à tenir la contrainte fixée par l’État. Nous continuerons à agir pour l’intérêt des Nîmois, nous investirons fortement, le budget ne sera pas un budget d’attente. Nous avons un haut niveau d’autofinancement. Nous sommes en dessous des 190 millions d’euros d’encours de la dette comme le maire s’y était engagé. Nous affichons une capacité de désendettement de 6,7 ans soit bien inférieures aux 12 ans autorisés ! Nous poursuivons le renouvellement urbain, le Conservatoire va déménager, nous devenons plus verts, nous rénovons les quartiers et les éclairages. L’éducation sera comme toujours le premier budget de la Ville en 2020. Nous mettons en valeur et maintenons le dynamisme de la cité » Relève Pascal Gourdel, adjoint aux finances de la Ville.
L'opposition juge et déjuge
Pour Alain Fabre-Pujol, de l'opposition de gauche, « J’ai lu et relu les 67 pages du rapport mais je n’y ai pas vu de surprise… Cette ville est toujours endettée même si Nîmes est plus vertueuse que Nîmes métropole. »
Sylvette Fayet, élue de l’opposition évoque quant à elle un autre aspect du sujet. « Cette présentation est très générale, c’est lors du budget que nous parlerons. Nous nous réservons pour les campagnes électorales. Nous sommes interpelés par l’affirmation que Nîmes Métropole n’a pas engagé le travail sérieux qui s’impose. C’est une accusation extrêmement lourde s’agissant d’un sujet qui concerne les inondations et la protection des Nîmois. S’agit-il d’un triste épisode de la guerre entre Ville et Agglo ? »
De son côté, Valérie Rouverand, du groupe centriste d’Yvan Lachaud, « Nous regrettons la volonté sur la forme de critiquer l’Agglo. Vous avez tenté de faire croire que Nîmes métropole était contre Nîmes. C’est un comble, l’agglo attend certains documents que vous ne lui donnez pas. Il en va de même pour la compétence GEMAPI. Vous voulez créer une polémique. Nous avons porté l’ANRU ensemble avec succès afin de donner une cohésion à notre territoire. Nous serons vigilants, les paroles devront être suivies d’actes, notamment pour le centre-ville. »
Pour finir, Yoann Gillet, en campagne et élu du Rassemblement National, « Je ne suis même pas déçu, c’est un copier-coller, il n’y a rien de précis. Ce document est censé montrer votre vision globale, là, on ne voit pas d’ambition à moyen et long terme. Je voulais une politique allant plus loin dans la baisse des dépenses, de baisser des effectifs de la Ville avec en contrepartie une valorisation des agents. Nous voulons doubler les effectifs de la Police municipale (154 aujourd’hui) et un recentrage des missions contre la délinquance. Il n’y a pas d’horizon pour les taux de fiscalité, il faut un plan Marshall pour le centre-ville. »