UZÈS Mas Careiron : la directrice relevée de ses fonctions, les accords remis en cause ?
Alors qu’on se dirigeait presque tranquillement vers la signature d’accords entre la direction du centre hospitalier uzétien et l’intersyndicale concernant le temps de travail jeudi dernier, les choses semblent s’être subitement compliquées.
En effet, la directrice par intérim du CH Audrey Puel, qui palliait l’absence du directeur Pierre Nogrette depuis près de deux mois, s’est vue retirer ses fonctions par l’Agence Régionale de la Santé.
L’intersyndicale crie au sabotage
D’après l’intersyndicale, l’ARS a indiqué qu’elle allait nommer un directeur intérimaire pour une période indéfinie, et le choix se serait porté sur le directeur du CH d’Alès Roman Cencic, qui ne devrait prendre ses fonctions que dans quelques jours.
De facto, plus personne n’était habilité jeudi dernier pour signer les accords pour le compte de la direction de l’établissement. Alors l’intersyndicale voit rouge : « le ministère et l'ARS ne s'y seraient pas pris autrement s'ils n'avaient voulu torpiller les accords en cours et saboter le dialogue social ! » expliquent ses représentants dans un communiqué.
Et pour eux, le timing ne doit rien au hasard : « cette annonce apparait également contemporaine de la promulgation de la nouvelle loi de santé de Marisol Touraine, qui risque de réserver un mauvais sort aux secteurs et aux hôpitaux psychiatriques par le regroupement qu'elle impose à tous les hôpitaux, sans distinction, par le biais des GHT (groupement hospitalier de territoire), où la psychiatrie pourrait bien, une nouvelle fois, constituer la variable d'ajustement des structures sanitaires, et se voir sacrifiée sur l'autel des économies prônées par la politique austéritaire du gouvernement ! »
Par ailleurs, l’intersyndicale affirme avoir appris qu’une inspection de la Chambre régionale des comptes était diligentée, et qu’une inspection de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) était programmée aujourd’hui.
Pour l’heure, la direction aurait donné « l’assurance du maintien du statu quo concernant les modalités en vigueur régissant le temps de travail des personnels », mais l’intersyndicale affirme « demeurer en alerte. »
Thierry ALLARD