GARD En récidive légale de violences conjugales, il échappe à l'incarcération
Le procureur avait requis deux ans de prison avec mandat de dépôt.
"On a un enfant ensemble, je lui pardonne par rapport à son passé difficile. Il a besoin de se soigner, sa place n'est pas en prison", témoigne une jeune mère de famille à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes, lundi 17 juillet.
Pourtant c'est cette jeune femme qui a poussé la porte de la gendarmerie le 14 avril dernier pour déposer une plainte pour des violences conjugales contre son compagnon... Cet homme est le père de son enfant et il avoue avoir porté des coups à sa compagne, des gifles et un coup de poing au visage. Mais aussi une tentative de strangulation. Des actes survenus lors d'une crise de jalousie et alors que madame changeait la couche du bébé de 4 mois. Le prévenu a été interpellé plus tard lors d'un autre contrôle... À ce moment-là, les forces de l'ordre ont constaté qu'il était recherché dans un dossier de violences conjugales. Depuis sa compagne a retiré sa plainte.
"Oui j'ai déjà eu des soucis avec ma première femme", reconnait le prévenu au casier judiciaire qui comporte 16 condamnations dont 4 liées à des problèmes avec son ex-épouse... Des faits de violence et de harcèlement notamment. Il s'excuse et met en avant son enfance difficile émaillée de violences.
"Il a vraiment envie de se soigner, de sortir de cette spirale de la violence, plaide maître Laurence Aguilar. Il faut une peine qui lui permettra de revoir sa famille", ajoute l'avocate nîmoise. Des mots entendus car le prévenu, en état de récidive légale, a écopé de 30 mois dont 24 mois de sursis probatoire. Une sanction qui lui permet d'éviter la case prison.