Il est aujourd’hui retraité de la restauration, mais il a également évolué dans le monde du spectacle et a été manager d’une vedette de la chanson française. Ce homme, inconnu de la Justice, se retrouve à 76 ans devant les juges du tribunal correctionnel de Nîmes pour « détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique ».

Des faits survenus entre 2016 et 2023 avec cinq images et neuf vidéos au total qui représentent des postures sexuelles d’enfants. « On vous voit sur des images », note Jérôme Reynes le président du tribunal à l’encontre du septuagénaire qui finit par avouer des « relations » avec une mineure. « Dans le dossier, on constate que vous êtes en demande de rapports avec des jeunes de 13 ans », relève le magistrat. Avec des recherches qui sont « hard » sur Internet concernant les images de mineurs.

« Il a des tendances pédophiles et n’a pas pris conscience de sa dangerosité. C’est un dossier qui méritait plus d’investigations, il y aurait des choses à creuser », relève pour sa part la procureure Nathalie Welte. « Derrière les images, il y a des enfants exploités », insiste la représentante du parquet de Nîmes qui réclame deux ans de prison dont une année ferme sous la forme d’un bracelet électronique et une obligation de soins.

« Des réquisitions hors-sols », estime maître Frédéric Mansat-Jaffré. « C’est un homme qui a 76 ans et il n’a pas de casier judiciaire. Il ne faut pas confondre le droit et la morale », complète l’avocat nîmois. Le prévenu écope de la peine requise par la procureure. Il a de plus l’interdiction définitive de toute activité avec les mineurs. Il est enfin inscrit au fichier des délinquants sexuels.