Publié il y a 1 an - Mise à jour le 10.04.2023 - Norman Jardin - 2 min  - vu 1072 fois

FAIT DU SOIR Le coq gardois sort de sa coquille

Le coq gardois a fière allure - Photo : Norman Jardin

Créé en 2009, le coq gardois était présenté ce dimanche à Fontanès lors d’une journée qui lui était consacrée. Il n’attend plus désormais que la reconnaissance de sa race par les institutions françaises et européennes.

En ce beau lundi de Pâques, la biodiversité était à la fête à Fontanès. On y trouvé des vieux tracteurs, des jolis chevaux, des moutons affectueux et des lapins bien mignons. Le tout était agrémenté par un sympathique marché d’artisans, une exposition et des conférences. Mais la star de la journée était une gallinacée exposée au centre des festivités. Son nom ? Le coq gardois (ou la poule gardoise). En effet, ce charmant petit animal de la famille des Galliformes est bien de chez nous. Mais nos ancêtres ne l’ont jamais connu puisque sa race a été créée en 2009.

Tout commence avec l’idée des quelques passionnées, dont Michel Gabach : « J’ai commencé en 2006 avec des copains. Elle a été présentée une première fois à l’exposition de Vergèze en 2011, mais elle n’a pas été retenue par la société centrale d’aviculture pour une raison de couleur qui n’était pas reconnue. Ce qui n’est plus le cas au niveau européen depuis 2016 » explique l’ancien maire de Saint-Dionizy. Car aujourd’hui la poule gardoise n’est pas encore reconnue par les instances. Le chemin est encore long, et il va falloir décrocher cette reconnaissance au niveau national, auprès de la société centrale avicole, mais Michel Gabach est optimiste : « On est pour ainsi dire prêt et Il faut maintenant entreprendre les démarches ».

Jack Fountain est éleveur à Cabrières • Photo : Norman Jardin

Une reconnaissance européenne en 2027 ?

Ce combat sera porté par Jack Foutain. « Pour l’instant on a fait un descriptif des aspects génétiques. Ensuite quand elle sera bien stabilisée sur trois générations, on va la représenter à la commission des standards européens pour la validation de la race (couleurs, la forme de la crète, la forme et le poid) à partir de 2027 » souligne l’éleveur installé à Cabrières. Mais comment reconnait-on une poule gardoise ? Voici quelques indices. C’est une volaille sur fond noir. La poule a le ventre couleur cuivré et elle est argentée sous les fesses. Quant au coq, il n’a que les épaules et le dos qui est cuivré et des oreillons blancs.

La poule et le coq du Gard attendent d’être reconnue aux niveaux français et européen • Photo : Norman Jardin

« Elle a Beaucoup de caractère »

Sans surprise, son tempérament est bien sudiste : « Elle a Beaucoup de caractère, elle aime les grands espaces et elle adore gratter et labourer. Elle est très sociable, si vous lui amené à manger, elle sera votre meilleure amie » confie Jack Fountain. La balle est désormais que le camp des administrations françaises et européennes à qui il sera demandé de bien vouloir valider notre poule. Quant au Gard, il pourrait bien devenir le premier département du sud de la France à posséder sa propre race de poule. En attendant, elle a déjà été reconnue et adoptée par les Gardois et c’est bien là le plus important.

Norman Jardin

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