FAIT DU JOUR « Si je vous dis Nîmes », un premier rendez-vous ?
![Si je vous dis Nîmes Meeting Nîmes en commun (Photo Anthony Maurin)](https://medias.objectifgard.com/api/v1/images/view/67ab96970b873f47b933c1ff/article/image.jpg)
La salle du Grand hôtel commence à se garnir et affichera le no hay billetes (Photo Anthony Maurin)
Municipales à Nîmes : la Gauche prépare le terrain et ses thématiques de campagne.
Début 2025, les politiques s’activent, les citoyens aussi. Si à Droite certains sont sortis du bois, à Gauche, le premier étage de la fusée des municipales est peut-être bien lancé après une soirée qui tenait plus d’une grande soirée citoyenne que du meeting politique. Un étage qui prend du temps à s’envoler, mais qui prend du sens pour cette partie de l’électorat. C’est par le biais d’un petit documentaire de 20 minutes, intitulé « Si je vous dis Nîmes » et diffusé dans la grande salle du Grand hôtel, devant des centaines de participants, que le débat a pris forme.
Issus de tous les quartiers de la cité, 105 habitants ont parlé de leur vision de Nîmes. Parler de sa ville, sans jugement mais avec amour, même si déception et frustration sont souvent présentes. Des envies, des rêves, des réalités plus ou moins dures, des propositions, des suggestions, une somme de savoirs qui s’ajoutent à la multiplicité des profils présents pour cette soirée. « J’aime ça, ils sont venus nous voir alors que nous ne les connaissions pas, ils nous ont laissé parler, dire ce qu’on avait à dire. La caméra est un peu gênante au début, puis on oublie vite. Je voulais parler des choses qui me tenaient à cœur, pas que du mauvais ! », assure une des 105 personnes interviewées.
Ces 105 habitants de Nîmes témoignent de leurs espoirs, de leurs inquiétudes et donnent leurs priorités pour mieux vivre ensemble. Le résultat ? Des dizaines d’heures de discussions ramassées en quelques points qui préparent les axes de la campagne à venir. Finalement, c’est sous la forme d’une enquête filmée et inédite de 20 minutes que s’ouvre le débat sur l'avenir de la ville et qui doit servir, à la future liste de Gauche, de base pour son programme. En tout ? 15 heures d’enregistrement avec une version longue d’1h40.
« Je ne suis pas communiste, mais je vois que Nîmes va mal depuis des années. Est-ce seulement Nîmes ? J’ai dit ce que j’avais à dire sur les politiques de transport, culturelle et d’aménagement du territoire. Pour aller plus loin il faut plus de monde, je sens une dynamique intéressante dans ce projet horizontal », avoue un autre participant. Retraité, étudiant, membre d’association, salarié lambda, entrepreneur, en recherche d’emploi, écolière, boulanger, ancien chef d’entreprise, cadre, lycéen, autant de professions et de situations personnelles que d’interviewés.…
Vincent Bouget, président du groupe Nîmes Citoyenne À Gauche, conseiller municipal, communautaire de Nîmes et conseiller départemental du Gard, explique la démarche : « Nous sommes un collectif composé de personnes soucieuses de la vie de notre cité, de son avenir, qui sont engagées. On avait envie de partir à la rencontre du plus possible de Nîmois car on a bien entendu que la politique ne faisait plus beaucoup rêver. Les gens sont parfois désabusés, en colère, il y a une crise démocratique, une forme de dégoût… Nous avions envie de vous entendre, de nous entendre ensemble pour discuter, échanger et débattre sans dogmatisme, ni idée préconçue. Nous n’avons pas de barrière entre nous. »
L’élu reprend : « On peut comprendre les doutes car l’idée peut-être un peu « tarte à la crème » et il faudra que l’on soit bons ! On commence ce soir, on va partir dans l’organisation de nombreuses rencontres-débats dans les quartiers, mais aussi dans les appartements. Partout ! » Chauvinisme, fierté, mauvaise foi, histoire et Romanité à la nîmoise, humilité, tourisme, situation géographique, Picholine, présence espagnole, tauromachie.
Nîmes le grand village, les inondations, la feria, les luttes sociales, le sport de haut niveau, les Jardins de la Fontaine, l’architecture, la rivalité montpelliéraine, la saleté, l’agressivité, le manque de citoyenneté et de convivialité. Nîmes qui a changé, l’insécurité, le manque d’industrie, la taxe foncière élevée, la scolarité, les travaux plus ou moins bien sentis, le chômage, la ghettoïsation. Le transport, le stress, le manque de pistes cyclables, le temps passé en voiture, l’urbanisation, les rares fontaines actives, les arbres de moins en moins visibles, Kalachnikov, commerces trop souvent fermés, les centres commerciaux, les nouveaux logements sociaux…
Et on reprend. Voirie, béton, changement climatique, trottoirs, accessibilité, chauffage et vétusté des logements, pauvreté, protection, gaieté, joie, manque de médecins, culture, jeunesse de la ville, rôle des élus, dialogue avec tout le monde. Les thèmes sont nombreux, très nombreux...
« Dès ce soir, tout sera consigné, noté, analysé et répercuté tout au long du débat. Ce que vous allez faire ce soir c’est de parler le plus librement possible, on est là pour tout entendre et s’écouter les uns et les autres. » Le collectif Nîmes en commun commence à savoir où il veut aller en ouvrant le débat sur l’avenir de la cité des Antonin.