Publié il y a 3 h - Mise à jour le 07.02.2025 - CM - 2 min  - vu 103 fois

NÎMES Odile Assmann, un square pour honorer son engagement

Odile Assmann. Photo DR

Fondatrice de La Table ouverte, l'infatigable Odile Assman est une figure emblématique du militantisme nîmois. Un square portera désormais son nom, gravant dans le marbre les valeurs qu'elle défendait.

« Elle n’avait pas sa langue dans sa poche… Elle avait même une canne avec laquelle elle tapait sur la table lorsqu’elle volait quelque chose », se souvient Pietro Truddaiu, président de Table ouverte. Cette association caritative a été fondée en 1986 par Odile Assmann. Une militante reconnue dans le monde associatif, également à l’origine aussi de la Banque alimentaire du Gard. « Elle reprenait souvent les propos de Victor Hugo, expliquant que le but de l’action politique était d’éradiquer la pauvreté », rappelle le président.

L’an dernier, à l’occasion des 10 ans de sa mort, Pietro Truddaiu écrit à la mairie pour honorer cette petite femme, décédée en 2014 à l’âge de 97 ans. En cherchant des lieux qui pourraient porter son nom, le président trouve un square, non loin du siège de l’association, entre les rues de Beaucaire et Pierre Semard. Une proposition acceptée par la ville de Nîmes qui l’entérinera en conseil municipal, ce samedi. « Pour nous, c’est un grand honneur », confie-t-il. Un honneur permettant ainsi de rappeler les valeurs portées par Odile Assmann. 

Des faux papiers pendant la guerre 

Assistante sociale de métier, « Odile Assmann a commencé à distribuer de la nourriture place Saint-Charles. C’est là qu’elle a interpellé l’évêque, qui, finalement, lui a mis à disposition des locaux que nous occupons toujours », poursuit le président. Mariée à un Allemand qui refusa de s’enrôler dans l’armée avant la guerre, son mari préféra combattre aux côtés des Français. Pendant la guerre, Odile Assmann participa à la Résistance en fabriquant des faux papiers.

Le nom d’Odile Assmann avait été proposé par le groupe d’opposition Nîmes Citoyenne à Gauche pour rebaptiser la place de l’Abbé-Pierre, en face du musée du Vieux Nîmes. Finalement, c’est Mère Teresa qui a été choisie par la majorité municipale. La féminisation de l’espace public est aussi un enjeu, certes symbolique, pour l’égalité entre les hommes et les femmes.

CM

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