Publié il y a 4 h - Mise à jour le 18.01.2025 - Thierry Allard - 3 min  - vu 302 fois

UZÈS « 2025 sera une année importante » pour le Centre hospitalier du Mas Careiron

Jeudi, lors des voeux du Centre hospitalier du Mas Careiron

- Thierry Allard

Voilà dix ans que le Centre hospitalier du Mas Careiron, à Uzès, n’avait pas connu de cérémonie de voeux de son directeur. Arrivé en mai dernier, le nouveau directeur de l’établissement Christian Cataldo en a organisé une jeudi après-midi, l’occasion de faire le point sur les projets de l’hôpital psychiatrique.

« J’ai pris le parti de réinstitutionnaliser les choses », pose le directeur en préambule. Un directeur arrivé récemment dans un Centre hospitalier dont il a été « surpris agréablement du fonctionnement », tant dans le médical que dans le médicosocial ou encore les fonctions supports. Christian Cataldo évoque aussi « les relations correctes » avec les syndicats.

2024 a vu le lancement de nombreux projets : « La rénovation de l’hôpital de jour Tony-Lainé, le projet IACCA (la clinique de l’anxiété, NDLR) pour lequel nous avons une aide de 690 000 euros de l’Agence régionale de la santé, et pas mal de travaux de moindre ampleur comme les salles d’apaisement financées par des fonds Ségur », développe le directeur. Des projets de rénovation de la cuisine et de la pharmacie de l’établissement sont aussi à l’étude.

« 2025 sera une année importante », avance le directeur, notamment pour la pédopsychiatrie. « C’est un des éléments les plus complexes, il y a un manque de médecins qui nous oblige à être intelligents, à avoir une réflexion commune entre Nîmes, Alès et Uzès pour répondre au mieux aux besoins », affirme-t-il. « La pédopsychiatrie est un point faible, abonde le président de la commission médicale d’établissement, le Dr Grégory Monnier. Il y a une problématique de formation, nous en avons quatre et à moyen terme nous risquons de descendre à deux, ce qui va poser de grandes difficultés, nous essayons de travailler sur l’attractivité de la pédopsychiatrie. »

En revanche, sur la psychiatrie adulte, « nous avons des temps de psychiatres quasi complets, nous ne sommes pas en difficulté », souligne Christian Cataldo, qui explique la situation, plutôt rare, par « une ville d’Uzès attractive, qui permet de faciliter le recrutement ». Le Dr Monnier évoque quant à lui « un esprit de pépinière qui nous permet de recruter beaucoup d’anciens internes. » Reste un poste à pouvoir pour la maison d’arrêt.

Parmi les priorités, le Dr Monnier évoque « la politique de qualité et de sécurité des soins », avec notamment une réduction de la politique d’isolation et de contention des patients ou le développement de la psychothérapie non-médicale. Une ouverture sur l’extérieur a eu lieu à travers la semaine de la santé mentale ou encore la journée antitabac. Le développement de la filière sur les troubles du spectre autistique, avec la création d’une équipe mobile, la rénovation de l’hôpital de jour de Beaucaire ou encore le lancement d’une Unité pour les troubles anxio-dépressifs (UTAD) font partie des projets à venir.

Pour l’UTAD, il s’agit d’une unité « où on bénéficie des outils pharmacologiques, mais aussi de thérapie comportementale, de sport et de sport adapté », développe le président de la CME. La construction de cette unité de 5 lits a démarré à la fin de l’année dernière.

Des projets donc, dans un contexte financier contraint. « 2025 sera une année où il faudra être prudent, annonce le directeur. Ça ne veut pas dire qu’on ne va rien faire, mais nous allons être attentifs à utiliser au mieux les deniers pour nos patients. » Pour autant, le Mas Careiron présente « des finances saines », rappelle la présidente du conseil de surveillance de l’établissement, Bérengère Noguier. L’élue salue le fait que le Mas Careiron « essaie de décloisonner » et de « déstigmatiser la santé mentale. »

Quant au directeur départemental de l’Agence régionale de la santé, Guillaume Dubois, il saluera « l’engagement indéfectible et le professionnalisme » du personnel de l’hôpital et « sa diversité de prise en charge ». Guillaume Dubois estime ensuite qu’« un travail devra avoir lieu sur la sectorisation psy dans ce département, pour avoir une fluidité de parcours et une vision décloisonnée. » Et ce alors que, rappelle-t-il, « la santé mentale est la grande cause nationale. »

Thierry Allard

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