BAGNOLS/CÈZE En images : le Salon du modélisme, rendez-vous des passionnés

Marcel Rebischung et sa locomotive Shay tout en Meccano
- Thierry AllardLa 18e édition du Salon du modélisme de Bagnols s’est ouverte ce samedi au complexe des Eyrieux. Durant tout le week-end, une cinquantaine d’exposants partagent leur passion des modèles réduits.
Organisé comme depuis toujours par la Miniflotte Gardoise, l’événement se veut éclectique : bateaux, voitures, camions, avions, trains, chars d’assaut, impression 3D, il y en a pour tous les goûts, reflet de modélisme d’aujourd'hui.
Et en 18 éditions, le Salon du modélisme a su fidéliser des exposants et en attirer de nouveaux, « dont certains viennent de très loin », avance Jean-Claude Salert, l’organisateur. Notamment du côté des Meccano, auquel un grand linéaire est consacré cette année. « Je viens de Haguenau », précise Marcel Rebischung, venu pour la première fois à Bagnols après « plus de 40 années de salons ».
Et Marcel n’a pas fait les plus de 700 kilomètres qui séparent Haguenau de Bagnols pour rien, puisqu'il est venu avec sa locomotive à vapeur Shay, toute en Meccano, qui fume et roule. Cette locomotive américaine, utilisée dans les forêts des États-Unis au XIXe siècle, est un petit bijou dont toutes les roues sont motrices, autant sur la vraie que sur sa reproduction.
« Et des gros modèles comme ça, j’en ai huit ou neuf à la maison », précise-t-il en montrant des photos de la Citroën C4 WRC qu’il a bâtie en Meccano à l'échelle 1/3e. De quoi illustrer une passion dévorante : «jJ’avais 11 ans, en 1950, quand j’ai eu ma première boîte, et je n'ai pratiquement jamais arrêté depuis », sourit Maurice Rebischung.
Un peu plus loin, on tombe Patrick Sabadotto, venu de moins loin puisqu’il arrive de Pont-Saint-Esprit. Membre de la Miniflotte Gardoise, il expose deux bateaux du XVIIe siècle, « La Belle » et « l’Aurore », des reproductions fidèles sur lesquelles il a passé « cinq ans pour la Belle et déjà six ans pour l’Aurore, sachant qu’il me faudra encore deux ans pour faire le gréement », précise-t-il.
Pour lui, plus que la beauté même du bateau, « le plus important est son histoire », et en l’occurence, celle de « l’Aurore » est lourde, puisque le navire était impliqué dans le commerce triangulaire entre la France, l’Afrique et Saint-Domingue. « C’est un sujet sensible, mais le bateau m’a intéressé pour ça », dit-il, au point d’avoir exposé ses recherches au cours d’une conférence de l’Université populaire du Gard rhodanien à Pont-Saint-Esprit.
Son truc, c’est le modélisme d’arsenal. « Faire tout ce qu’il y avait sur le bateau d’origine, et tout faire soi-même, ne rien acheter dans les commerce », explique-t-il en tournant « l’Aurore », dont une partie reste découverte pour voir l’intérieur de la cale. Et pour lui aussi, le modélisme est une passion qui vient de loin : « Tout jeune, on vous offre une boîte de bateau, ça part de là et on se prend au jeu. »
Le Salon du modélisme, ce samedi 15 jusqu’à 18h et ce dimanche 16 mars de 9h à 18h au complexe des Eyrieux. Entrée : 5 euros, moitié prix pour les moins de 12 ans et gratuite pour les moins de 5 ans.