Publié il y a 12 h - Mise à jour le 24.12.2024 - Thierry Allard - 2 min  - vu 133 fois

LA RÉTRO 2024 Imam expulsé, meurtre au Chemin-bas, polluants éternels et crise politique

imam mahjoub mahjoubi

Mahjoub Mahjoubi, l'imam de la mosquée At-Tawba, a été expulsé de France

- photo d'archives Marie Meunier

Alors que 2024 s’achève, il est temps de revenir sur ce qui a fait l’actualité sur Objectif Gard cette année. En février, l’imam de Bagnols était expulsé vers la Tunisie suite à des propos polémiques, le quartier du Chemin-bas d’Avignon, à Nîmes, s’embrasait, une polémique sur la présence de polluants éternels à Salindres éclatait, les poubelles s’entassaient dans la partie gardoise du Grand Avignon et la mairie de Pont-Saint-Esprit connaissait une crise politique.

Tout part d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux en ce mois de février. On y voit l’imam de la mosquée At-Tawba de Bagnols, Mahjoub Mahjoubi, évoquer « des drapeaux tricolores » qui « ont une valeur satanique » dans un prêche. Très vite, une polémique éclate et l’imam plaide le « lapsus » alors que le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérald Darmanin, demande le retrait du titre de séjour de l’imam, de nationalité tunisienne bien qu’installé en France depuis 1986. Le 22 février, coup de tonnerre : l’imam est expulsé vers son pays d’origine. La polémique continue d’enfler, la députée RN Pascale Bordes demande la démission du maire de Bagnols et le député RN Pierre Meurin vient mettre un billet d’avion dans la boîte aux lettres de la mosquée. Puis, en mars, le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet annoncera la résiliation du bail de la mosquée, implantée dans un bâtiment communal. Cette histoire de bail est encore devant les tribunaux.

Le 20 février, un homme d’une quarantaine d’années était tué par balles au Chemin-bas d’Avignon alors qu’il sortait de sa voiture où se trouvait un enfant de huit ans. Un drame, un de plus, dans un quartier gangréné par le trafic de drogue, et où les armes parlent trop régulièrement. Début février, l’école Jean-Zay avait due être confinée suite à des coups de feu à proximité. En août, un homme d’une trentaine d’années tombera lui aussi sous les balles. Face à cette situation qui s’éternise, les habitants souffrent et certaines associations, à l’image des Restos du Coeur, plient bagage.

Un autre fléau frappait au nord du département : l’association Génération futures jetait un pavé dans la mare début février en révélant des indicateurs alarmants de pollution de l’eau aux PFAS, les polluants éternels, sur le site de l’usine Solvay à Salindres. Le président d’Alès Agglo Christophe Rivenq tentera de rassurer la population peu après au cours d'une conférence de presse lors de laquelle il s’en prendra à Générations futures. Fin septembre, Solvay annoncera la fermeture de son usine, et certains feront le lien entre cette décision et la polémique autour de la pollution de l’eau.

Pendant ce temps, les habitants des communes du SMICTOM Rhône-Garrigues, qui s’occupe des déchets des communes du Grand Avignon gardois et d’une partie des communes de la CCPG, voient leurs poubelles déborder et ne pas, ou trop peu, être ramassées. La conséquence du changement de délégataire au 1er janvier, Véolia ayant passé la main à Eco déchets. De multiples dysfonctionnement se font jour, et le patron d’Eco Déchets viendra en février se défendre devant les maires concernés, qui exprimeront leur colère. Depuis, Eco déchets a déposé le bilan, et tout est rentré dans l’ordre, le marché de la collecte des déchets ayant été repris par l’entreprise Nicollin.

Enfin, la crise politique au sein du conseil municipal de Pont-Saint-Esprit, démarré à l’automne 2023, connaissait son apogée en ce mois de février. Après la démission de huit élus de la majorité suite à des désaccords avec la maire Claire Lapeyronie, cette fois ce sont les élus de l’opposition qui rendent leur tablier, provoquant de nouvelles élections incertaines. À suivre dans un prochain numéro.

Thierry Allard

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