Publié il y a 6 h - Mise à jour le 21.01.2025 - Propos recueillis par Sacha Virga - 5 min  - vu 274 fois

L'INTERVIEW Frédéric Touzellier, maire de Générac : "Autant dire les choses ouvertement, je me représenterai en 2026"

Frédéric Touzellier maire de Générac

Frédéric Touzellier, maire de Générac, à sa cérémonie des voeux

- Sacha Virga

À l'occasion de sa cérémonie des voeux pour l'année à venir, le maire de Générac Frédéric Touzellier a attiré énormément de monde, dont de nombreux élus. Il a par la même occasion dévoilé un joli documentaire sur l'histoire de sa commune et annoncé sa candidature pour les prochaines municipales en 2026.

Objectif Gard : Vous avez diffusé en préambule de votre cérémonie un documentaire retraçant votre commune, avec de nombreux intervenants. Qu'est-ce qui vous a poussé à réaliser ce travail, et à sortir très prochainement un livre à ce sujet ?

Frédéric Touzellier : Le cheminement est très simple. En 2020, j'ai perdu énormément de mes administrés qui avaient entre 90 et 95 ans, et qui étaient la mémoire collective du village. Je me suis dit qu'à un moment donné, on ne pouvait pas continuer comme ça, qu'il fallait que la mémoire passe de manière collective entre les générations pour garder finalement ce qui était l'identité rurale de nos communes comme ici, où on avait 1 600 habitants il y a 35-40 ans. Aujourd'hui, c'est plus de 4 000, mais il était nécessaire de marquer les esprits. J'ai souhaité le faire rapidement pour collecter ces informations avant que ces personnes disparaissent. C'est transmettre le passé à l'avenir, et de l'avenir, penser au passé, et ça, c'est important. Je crois que les autochtones, comme on dit aujourd'hui, étaient émus pour la plupart d'avoir ces informations. Et puis c'est vrai que cela nécessitait beaucoup de travail et d'implications. Ce n'est pas évident pour des personnes comme ça de parler devant un micro. Ils étaient souvent stressés. Cyril Cailleaux a fait un montage de très grande qualité, pour le village. Je crois qu'on a pu apercevoir de belles photos de Générac. Et ça aussi, c'est une mise en valeur.

Il y avait beaucoup de maires qui ont assisté à la cérémonie de vos voeux, qu'est-ce que ça vous procure de les voir si nombreux ?

Il y en avait 15. Je crois qu'il n'y a pas de secret, on est tous des gens bienveillants. J'ai eu la chance aussi de travailler beaucoup avec le SCOT, ça me permet d'avoir d'autres élus. On se côtoie tous au quotidien aussi dans les différents projets que j'ai. Et moi ça me fait plaisir, je suis allé à leurs vœux aussi pour la plupart. Je n'ai pas tout fait parce que le président de Nîmes métropole m'avait demandé d'aller à certains. Mais voilà, c'est vrai que pour moi c'était une belle reconnaissance pour la collectivité.

Il y a eu aussi cet hommage à Franck Proust à la fin. Depuis 2008 vous possédez tous les deux une délégation à Nîmes métropole, qui vous avait été donnée par Jean-Paul Fournier. Quelles sont vos relations avec Franck Proust aujourd'hui ? 

Pour moi, Franck, c'est quelqu'un qui a toutes les qualités pour mener à bien la collectivité telle que l'Agglo. C'est quelqu'un qui est fidèle. C'est quelqu'un avec qui je travaille tout en confiance. Depuis cinq ans qu'on est côte à côte, on a rarement eu des problèmes. On a souvent été en contradiction dans certains domaines, mais comme je l'ai dit, le chemin est toujours le même et on se suit. Franck est un homme de grande qualité, avec de grandes compétences, avec une vision comme nous les maires on a. Et puis, il fédère. Je l'ai dit tout à l'heure, dans les 39 communes il y a de la bienveillance. Il y a aussi quelque part la volonté des uns et des autres de bien faire. C'est transpartisan.

Quels sont les projets qui vous ont rendu le plus fier en 2024 ?

J'étais fier du plus petit au plus grand parce que ça dénote surtout une conduite dans notre fonctionnement à travers la volonté des élus, mais surtout le travail de nos services, le fait de dégager de l'excédent, que ce soit 10 000 euros ou 1 million d'euros. Pour nous, un projet est un projet. Le projet à 10 000 euros convient peut-être mieux à certains habitants. L'essentiel, c'est d'apporter un plus dans le village. Moi, je crois que depuis 10 ans, je mets en exergue un peu cette capacité de mettre en avant Générac et une certaine qualité de vie. Pour moi, l'art de vivre autrement, c'est vraiment sur Générac, on me l'a dit encore aujourd'hui. Ça fait chaud au cœur quand tu vois des administrés dire « je suis fier d'être Généracois ».

Il y a eu aussi des projets annoncés pour 2025...

On a bien sûr des rénovations à faire au niveau des écoles, mais aussi sur le CCAS parce qu'aujourd'hui, il y a une configuration où on ne peut pas travailler sereinement. Il nous faut aussi d'autres locaux avec France Service. Tout ce patrimoine va être réhabilité avec un fort pourcentage de subventions. Il y a des voiries qui vont être refaites. Et puis, il y a ce lancement de la place Franck Chesneau. Ça, c'est le Graal, c'est quelque chose que personne ne pouvait atteindre. Et nous, on veut l'atteindre. On veut vraiment aller sur ce projet.

Vous êtes également président du SCOT, comment voyez-vous l'année 2025 sur ce point ?

L'avenir est compliqué dans la mesure où aujourd'hui, le gouvernement risque de basculer dans trois mois. On ne sait vraiment pas où on va aller. Il y avait la loi ZAN (Zéro artificialisation nette) qui devait être revue précédemment, elle ne le sera pas. S'il y a un changement de gouvernement, on ne sait pas comment on va faire... 

Et sur l'association "Communes Loi SRU" dont vous êtes le président, où en sommes-nous ?

J'étais à Balaruc (Hérault) la semaine dernière pour en discuter avec le maire, qui va nous ouvrir une porte à cette agglomération. On a rencontré des maires carencés d'Auvergne-Rhône-Alpes, donc ça suit son cours. C'est très long et fastidieux, ça demande beaucoup d'engagement de notre part et de ma part aussi bien sûr. Heureusement, j'ai quatre ou cinq élus avec moi qui sont aujourd'hui force de proposition et force de travail. C'est un sujet dont on reparlera dans trois ans, mais il a au moins le mérite d'exister et on a ouvert des brèches. 

Vous avez annoncé, pendant votre discours, être candidat en 2026 à votre réélection à la tête de la mairie, quel projet sera porté et pourquoi ce timing ?

Je me suis posé la question, mais certaines maires l'ont déjà annoncé. Comme certains disaient que c'était un secret de polichinelle, autant dire les choses ouvertement, je me représenterai en 2026. Je veux porter ce projet de la place Franck-Chesneau et les autres projets, comme la mise en place du dojo et le projet des voiries. Quand on a trois mandats, on a du vécu, on a des raisons et on a aussi une ligne de conduite qui s'arrêtera à un moment donné. Mais aujourd'hui, pour moi, elle est toujours active. Et je pense que je ne peux pas faire autrement que de ne pas me représenter. Et comme 80 % de mes élus me suivent, c'est parfait.

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