MARCOULE Les Assises du démantèlement, « pour mettre tout le monde autour de la table et aller plus loin »
Nous en avons déjà parlé ici, le site nucléaire de Marcoule cherche à devenir le leader du démantèlement des sites industriels, et nucléaires en tête.
Ainsi, les deuxièmes Assises du démantèlement se tenaient hier à l’Institut de chimie séparative de Marcoule (ICSM) puis au Forum de Laudun. La première partie, à l’ICSM, a vu les interventions de 6 grands témoins sur autant de thèmes, du cadre règlementaire aux ressources humaines en passant par l’innovation technologique ou l’export.
« Le nucléaire est une filière d’avenir »
« Cette deuxième édition fait écho à la première, explique Luc Ardellier, PDG d’Oreka Solutions et membre de l’organisation via le Pôle de Valorisation des Sites Industriels (PVSI, voir en bas de page). Nous voulons améliorer la filière, et nous demander quelles innovations mettre en œuvre. Le but est de montrer aussi que différentes innovations sont applicables et qu’il y a déjà des choses qui se font, mais elles se font d’une manière individuelle. PVSI vise à les mettre en commun, mettre tout le monde autour de la table pour aller plus loin, c’est un accélérateur d’innovation. »
« Le nucléaire est une filière d’avenir », a martelé le député Patrice Prat à l’issue de la plénière. « Vous êtes dans le vrai, dans le sens de l’histoire » a-t-il ensuite affirmé face à l’assemblée. « PVSI prend son envol ici, en Gard rhodanien, en France. Charge à nous de lui faire faire le tour du monde. »
Le président de l’agglo du Gard Rhodanien Jean-Christian Rey a quant à lui rappelé « les enjeux importants » de cette filière du démantèlement, notamment « pour promouvoir l’attractivité du territoire et des entreprises. » Jean-Christian Rey a ensuite assuré de « la détermination totale des élus pour ensemble faire gagner les territoires, les entreprises et l’innovation. »
130 participants, 750 rendez-vous de 20 minutes
Environ 300 personnes ont assisté à la plénière hier matin, contre 270 l’an passé. Ils étaient 130 l’après-midi pour les rendez-vous cible affaires du Forum de Laudun. Une deuxième partie née d’un constat : « l’an dernier, nous avons identifié une attente des participants d’avoir un moment pour se rencontrer d’une manière plus transversale », raconte Vincent Martin, directeur général de la CCI de Nîmes.
Alors la CCI a proposé « quelque chose (qu’elle) maîtrise très bien » : des rendez-vous préprogrammés entre l’offre et la demande. Chaque participant a dû « décrire d’une manière précise ce qu’il fait et quelles sont ses attentes », explique Vincent Martin, avant de se prêter à 7 plages de rendez-vous de 20 minutes. « On est sur une moyenne de 6,5 rendez-vous par participant, soit 750 rendez-vous en tout » compte Vincent Martin, qui se dit « plutôt content » de la manière dont s’est passée l’après-midi.
D’une manière plus générale, le directeur général de la CCI de Nîmes explique que « la chance qu’on a ici c’est de pouvoir créer la filière. » Une filière qui pèsera 220 milliards d’euros au niveau mondial d’ici 2030, dont 32 milliards pour les seules installations civiles françaises.
Et aussi :
Le Pôle de Valorisation des Sites Industriels, quèsaco ? Créé en 2014 par le CEA, l’UIMM Gard Lozère, l’agglo du Gard Rhodanien, le groupement d’entreprises Cyclium, la CCI de Nîmes, l’UPE30 et Invest’in Gard, PVSI a pour objectif de valoriser l’expertise acquise en France dans le domaine du démantèlement nucléaire pour créer de la valeur et de l’emploi, de valoriser ses technologies et de favoriser l’accès des entreprises françaises aux différents chantiers de démantèlement.
Thierry ALLARD