Invité jeudi du Ring politique d'Objectif Gard, le député Fabrice Verdier a répondu à plusieurs questions de notre rédaction. Ancien Premier fédéral, le socialiste a certifié ne pas avoir été au courant des malversations financières de son ex-comptable et suppléante aux législatives, Nathalie Bouvet : "(…) Je vais être honnête, moi mon boulot c'était de faire de la politique, pas de gérer les finances (…) C'est une tâche sur ma carrière. J'en veux à certaines personnes qui savaient et n'ont rien dit".

Des paroles qui font mouche auprès du collectif des Rénovateurs du PS. Un collectif de militants socialistes qui s'était créé suite à la fronde contre l'ancien Premier fédéral Stéphane Tortajada : "Chacun jugera de la réponse d'un président d'une association qui pendant 5 ans ne regarde jamais les finances de la structure qu'il est censé gérer (…) Mais tu nous apprends que certaines personnes savaient que Nathalie Bouvet détournait de l'argent et que selon toi ces mêmes personnes n'ont rien dit… Tu n'es pas sans savoir, toi qui vote les lois, que si certains savaient et n'ont rien dit il s'agit d'une forme de complicité… Tu dois par ailleurs connaître l'article 40 du code pénal qui indique que toute autorité constituée qui acquiert la connaissance d'un délit est tenue d'en donner avis sans délai au procureur".

Enfin, les "rénovateurs" veulent savoir : "Cher camarade Fabrice, quels sont ceux qui savaient et n'ont rien dit ? de qui veux-tu parler ? De Jean Grenier qui était trésorier du PS pendant toute la période du détournement ? D'Alain Taissère qui t'a succédé comme Premier fédéral ? De l'expert comptable ? Si tu as des noms de responsables du PS qui savaient que N. Bouvet détournait de l'argent et n'ont rien dit, tu te dois de le dire…".