FAIT DU SOIR L'avenue Stalingrad à Arles bientôt réaménagée ?
Stalingrad fait partie des avenues les plus accidentogènes d'Arles. Pour tenter d'y remédier, des travaux pourraient voir le jour à partir de fin 2026.
L'avenue Stalingrad à Arles est tristement connue pour sa dangerosité. Récemment, deux accidents s'y sont produits en une semaine, dont un grave. "Pour nous c'est presque normal, c'est l'habitude, soupire un habitant un peu désabusé. Les mecs arrivent à fond, ils jouent, et ils n'arrivent pas à freiner..." Des comportements dangereux qui inquiètent. "Je travaille sur cette avenue et je n'habite pas loin, donc je viens à vélo ou à pied mais je ne suis pas rassuré", raconte Zack. "Ils ont 300 ou 400 mètres pour bombarder jusqu'au feu. On commence à 4h du matin et ça y va à cette heure-là", raconte-t-il. Au point que certains évitent même d'emprunter cette avenue à vélo, comme Fabien, un habitant du quartier. "Je ne me sens pas en sécurité. Cela m'arrive souvent de la prendre en voiture et de voir quelqu'un doubler toute la file de véhicules. La nuit, certains roulent au moins à 100km/h", déplore-t-il.
Stalingrad est en effet "incontestablement l'une des avenues où il y a le plus d'accidents à Arles", confirme la Police Nationale. En cause, d'une part, les nombreux excès de vitesse. "On a récemment fait un contrôle radar, quelqu'un remontait l'avenue à 80 km/h... On est en pleine ville, c'est limité à 50km/h." La Police pointe également du doigt "les dépassements intempestifs", et les deux-roues qui empruntent la voie centrale comme si c'était une double voie."C'est très dangereux car il y a énormément de routes perpendiculaires", rappelle un policier. Les forces de l'ordre précisent toutefois que si c'est un lieu très accidentogène, "il y a peu d'accidents corporels graves. Ce sont plutôt des accidents matériels." Depuis que le sens de circulation a été modifié sur la rue de Hongrie, qui est passée à sens unique, l'avenue Stalingrad est devenue la route principale pour rentrer dans la ville par le Nord. Ce qui génère beaucoup de circulation et accentue le risque d'accidents.
Des travaux à partir de fin 2026 ?
Le projet de réaménagement de l'avenue Stalingrad semble peu à peu se concrétiser. Une étude faisant un état des lieux des problématiques sur cette avenue très fréquentée vient de s'achever. "À partir de là, on va avoir une bonne année et demi de réflexion pour obtenir le projet le plus intelligent possible, tant sur le point de vue foncier, que sur le point de vue de la sécurité routière et de la mobilité", confie Marie-Amélie Ferrand-Coccia, conseillère municipale en charge des transports, des mobilités, des grandes infrastructures routières, de la sécurité routière et de la voirie. Elle estime un début des travaux fin 2026, début 2027. Mais quel sera le nouveau visage de Stalingrad ? "On ne le sait pas encore, ce qui paraît simple ne l'est pas vraiment, c'est un projet qui mérite réflexion", indique la conseillère municipale, pointant toutefois les éléments clés sur lesquels travailler : "La voie centrale est très problématique, tout comme le manque de visibilité. L'absence de piste cyclable et de cheminement piéton continu est également un problème." Marie-Amélie Ferrand-Coccia rappelle également que la municipalité ne traite pas ce projet de manière cloisonnée. "On essaye de voir les choses dans leur ensemble, avec le projet d'aménagement de Lamartine et du pôle d'échange multimodal."
En attendant que ces travaux voient le jour, Mandy Graillon, deuxième adjointe en charge de la sécurité, rappelle les actions mises en place par la municipalité. "Nous avons été sollicités il y a deux ans par la préfecture de police pour indiquer l'endroit le plus dangereux en ville, en prévision de l'installation de radars fixes. Nous militons à chaque fois qu'on le peut pour qu'il y en ait un sur l'avenue Stalingrad mais nous n'avons malheureusement pas eu de retour", regrette-t-elle. La police municipale a également été équipée de lunettes afin de pouvoir réaliser des contrôles de vitesse. Enfin, un projet pédagogique a été mené l'année dernière avec les élèves du lycée Montamjour qui avaient décoré les passages piétons afin d'attirer le regard des automobilistes.