BARJAC Fabrice Verdier co-signe une tribune "En finir avec le gaz de schiste"
Suite à la décision rendue fin janvier par le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise relative à l'abrogation de l'annulation du permis de Montélimar et à deux jours du grand rassemblement citoyen contre le pétrole et le gaz de schiste organisé à Barjac ce dimanche 28 février 2016, les députés Sabine Buis (Ardèche) et Fabrice Verdier (Gard) signent une Tribune.
www.objectifgard.com vous propose de découvrir cette tribune dans son intégralité intitulée "En finir avec le gaz de schiste" :
"Sabine Buis et Fabrice Verdier sont tous deux députés socialistes engagés contre les projets d'exploration et d'exploitation de gaz et huile de schiste et concernés par la décision rendue fin janvier par le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise relative à l'abrogation de l'annulation du permis de Montélimar.
Sabine Buis a déposé une proposition de loi en janvier 2016 afin d’inscrire dans le code minier l’interdiction de toute exploration et exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux, quelque soit la technique d’extraction utilisée. Fabrice Verdier en est cosignataire.
Ce dimanche 28 février, à Barjac, des personnes de tout horizon se réuniront une nouvelle fois pour dire définitivement non au pétrole et gaz de schiste avec pour slogan : « Ni ici, ni ailleurs. Ni aujourd'hui, ni demain. »
L'ambiance sera la même : engagée, déterminée, positive et constructive.
Inutile de chercher un stéréotype, il n'existe pas. Tomber dans la caricature serait une erreur. Dimanche, « l'individu lambda » sera à Barjac. Cette mobilisation qui a pris naissance en 2010 suite à la délivrance en catimini des permis d'exploration de gaz de schiste, parmi lesquels celui de Montélimar, de Villeneuve de Berg ou bien encore de la plaine ou du bassin d'Alès, est exemplaire.
Exemplaire dans son fonctionnement, exemplaire dans son expertise, exemplaire dans sa démarche, exemplaire dans son efficacité.
Petit rappel des faits : des « on dit », une rumeur puis très vite des confirmations. Des permis ont été octroyés et la logique financière des grands groupes veut s'imposer au développement harmonieux de nos territoires. Comme un instinct de survie, les habitants se sont rassemblés. Pour savoir d'abord puis comprendre ensuite. Jeunes ou moins jeunes, « autochtones » ou non, de droite ou de gauche, chasseurs ou écolo... c'est une belle histoire qui est née. Celle d'un collectif et d'un espoir commun.
De toute évidence nous sommes passés à côté d'une catastrophe. Une catastrophe écologique qui privait d'avenir. De toute évidence c'est cette expression citoyenne qui nous a empêchés de tomber dans le piège qui nous était tendu. De toute évidence cette voix a trouvé un écho plus favorable car elle s'exprimait 18 mois avant les élections présidentielles. En juillet 2011, la loi interdisant la fracturation hydraulique était votée.
Opportunisme pour les uns, victoire pour les autres. Un premier pas pour le pays.
L'honneur de cet engagement citoyen a été de ne jamais se contenter de la contestation.
Une gouvernance exemplaire qui a toujours veillé à un juste équilibre sans aucune récupération. Comme une Alliance populaire autour de l'écologie. Il aurait été fort aisé pour ses détracteurs de dénoncer une opposition stérile. Mais il n'en était rien. Les arguments étaient fondés, les preuves étaient là et l'Histoire leur a donné raison.
En s'opposant au gaz de schiste, les manifestants ont avant tout offert un terrain propice à la majorité présidentielle actuelle. Depuis leur implication dans le débat national pour la transition énergétique à leur contribution à l'agenda des solutions pour la COP 21, ils sont la pierre angulaire de l'accord international pour le climat obtenu à Paris en décembre dernier.
Alors qu' hier, certains pensaient que les gaz et huile de schiste pouvaient offrir un avenir à notre pays, aujourd'hui la loi sur la fracturation hydraulique les interdit. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte nous invite à une société bas carbone et au développement des énergies renouvelables. Ce chemin parcouru, nous le devons en grande partie à la société civile.
Et demain ? Demain, nous devons aller plus loin. Faire vivre l'Accord de Paris, revivifier notre démocratie et ainsi redonner confiance et espoir. Pour ces raisons, ce dimanche 28 février, nous serons à Barjac. Et nous appelons tous ceux qui le peuvent à se joindre à ce rassemblement pour que l'écho des Cévennes se fasse entendre jusqu'à Paris dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Nous militons pour que la représentation nationale débatte au plus vite de la réforme du code minier et du dialogue environnemental pour en terminer définitivement avec les gaz et huile de schiste. Nous militons pour que les projets cessent de nous être imposés par le haut.
Dimanche 28 février, comme toujours, nous serons solidaires avec ceux qui diront « Ni ici, ni ailleurs. Ni aujourd'hui, ni demain ». Parce que demain, c'est la raison qui doit l'emporter partout, pour tous."