Publié il y a 5 h - Mise à jour le 22.11.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 199 fois

EXPRESSO Grève du 5 décembre : « Arrêtons de stigmatiser les fonctionnaires ! »

Ali Moulkhaloua, délégué FA-FP à Nîmes métropole et Jean-Luc Pena, secrétaire général de l’union départementale FA-FP.

Ali Moulkhaloua, délégué FA-FP à Nîmes métropole et Jean-Luc Pena, secrétaire général de l’union départementale FA-FP.

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Le 5 décembre, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, FA-FP…), les fonctionnaires sont appelés à débrayer. Dans leur viseur : le projet de loi de Finances 2025 du Gouvernement Barnier. 

Le projet de loi de Finances 2025 n’a pas fini de faire des mécontents. Après les élus, place à la fonction publique qui se mobilise le 5 décembre. À Nîmes métropole, le syndicat FA-FP (Fédération autonome de la fonction publique) explique les raisons de la colère : « On ne veut pas être une variable d’ajustement… Ce ne sont pas aux collectivités de renflouer les caisses de l’État, quand ce dernier a dépensé à tort et à travers », fustige Jean-Luc Pena, secrétaire général de l’union départementale FA-FP. 

Jours de carence, prime pouvoir d'achat, maladie... 

Parmi les mesures qui font grincer des dents : la remise en cause de la « garantie individuelle du pouvoir d’achat ». « Cette compensation financière permet de remettre à niveau le salaire des fonctionnaires quand la réévaluation du point d’indice n’a pas suivi l’inflation », explique le syndicaliste. Et d’illustrer : « un agent m’a écrit m’indiquant qu’il aurait pu toucher 1600€ en décembre. Ça, c’est fini… ». La mise en place de trois jours de carence est également dur à avaler…

Dans cette même veine, « le remboursement en arrêt maladie ne se fera plus à 100% mais à 90% ». Enfin, suivant le dernier rapport de la Cour des Comptes, l’État souhaite que soit supprimé 100 000 emplois dans la fonction publique d'ici à 2030. Pour Jean-Luc Pena : « Arrêtons de stigmatiser les fonctionnaires, ce sont eux qui font tourner la boutique ». Au sein des collectivités, « la majorité des agents sont classés en catégorie C. Ils touchent en moyenne 1450€ par mois », indique Jean-Luc Pena. 

La double peine ? 

Ajouté à ces mesures, le régime que l’État, soumis aux collectivités, inquiète également le syndicat FA-FP : « L’État demande beaucoup d’efforts aux collectivités à travers une baisse des aides. Aujourd’hui, on veut nous faire croire que les maires sont de mauvais gestionnaires, mais ce n’est pas le cas. Ça fait des années qu’ils se serrent la ceinture », ajoute Ali Moulkhaloua, délégué FA-FP à Nîmes métropole. Et de conclure : « Il ne faudrait pas que toutes ces mesures fassent en sorte que les collectivités se retournent contre nous. » 

Coralie Mollaret

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