ALÈS Porte Sud : les opposants au projet maintiennent la pression
Ce mardi, les membres des associations « Saint-Hilaire Durable » et « Sauvegarde de l’identité de la Prairie » ont écrit une lettre au préfet pour lui demander d’exercer ses pouvoirs de police à l’encontre du promoteur immobilier, Claude Dhombre, et de son projet de centre commercial Porte Sud, à l’entrée d’Alès, qu’ils estiment illégal.
Les semaines passent et la détermination des opposants au projet Porte Sud reste intacte. « Cette histoire a commencé en 2005, ça fait 14 ans qu’on est là-dessus et on n’est pas au bout », résume Claude Taton. Ce membre très actif de l’association Saint-Hilaire durable poursuit : « On maintient la pression et on veut des actes ». Pour cela, les deux associations ont adressé cette semaine une lettre ouverte au préfet du Gard, transmise également aux maires d’Alès et de Saint-Hilaire-de-Brethmas.
Dans ce courrier, ils s’appuient sur le « non respect des deux arrêtés préfectoraux » pour demander au représentant de l’État dans le Gard d’exercer ses « pouvoirs de police », de mettre en demeure le promoteur immobilier, Claude Dhombre, en cessant « immédiatement les travaux de construction » et « d’ordonner des astreintes financières » ainsi que « la mise sous scellés du chantier ».
« Un sentiment d’impunité »
On ne sait pas si c’est l’effet de la lettre ou plutôt le passage des services de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) sur le chantier en fin de semaine dernière, mais toujours est-il que les opposants ont constaté l’arrêt des travaux depuis ce jeudi 24 janvier. Seulement, ils le savent, leur combat est loin d’être gagné, d’autant qu’ils ont l’impression de se battre contre des poids-lourds, notamment la mairie d’Alès.
Toujours dans la lettre ouverte, les deux associations contestent la prorogation du permis de construire attribué à Claude Dhombre par la Ville : « L’autorité municipale a délivré cette prorogation en toute illégalité puisqu’elle savait, depuis 5 mois, que les prescriptions d’urbanisme avaient évolué suite à la validation du PPRI en juin 2017, rendant le terrain inconstructible ». Béatrice Bernard-Chamson, membre de l’association Saint-Hilaire Durable, exprime le sentiment général des opposants à Porte Sud : « Il y a deux poids, deux mesures. Je ressens un sentiment d’impunité ».
Tony Duret