Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 11.02.2020 - corentin-corger - 3 min  - vu 1261 fois

GARD Des manifestants tout feu tout flamme contre la réforme des retraites

Une poignée de gilets jaunes a participé à la retraite aux flambeaux à Nîmes (Photo Corentin Corger)

En cette fin de mardi après-midi, des défilés aux flambeaux ont de nouveau eu lieu à Nîmes, Alès et Bagnols. Des descentes organisées contre la réforme des retraites, à retrouver en images. 

Pour cette deuxième édition de "la retraite aux flambeaux" contre la réforme des retraites, la mobilisation était en baisse à Nîmes. Ils étaient près d'un millier le 23 janvier dernier, et environ 400 réunis ce soir devant la Maison Carrée d'après la CGT et près de 300 pour la police. Mais qu'importe le nombre, l'enthousiasme était au rendez-vous. Des manifestants tout feu tout flamme parmi lesquels une poignée de gilets jaunes dont un qui avait préféré sortir une imposante torche plutôt que de se contenter des petits flambeaux vendus 2€ par les syndicats. Comme la dernière fois, le cortège a emprunté la rue Général Perrier pour déboucher sur le boulevard Amiral-Courbet et terminer devant les arènes de Nîmes. Et pour être le plus éclairé possible même les enfants ont été mis en contribution notamment en tête de cortège.

À Nîmes, les enfants étaient placés en tête de cortège (Photo Corentin Corger)

À Alès, à la tombée de la nuit, les opposants à la réforme des retraites se sont donnés rendez-vous devant la Bourse du travail pour allumer leurs flambeaux et entamer leur traversée de la ville, en longeant d’abord le Gardon, comme ils l’avaient déjà fait le 23 janvier dernier.

Défilé aux flambeaux en centre-ville d'Alès. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Si le cortège était moins garni que lors des manifestations en journée - ils étaient un peu plus d'une centaine ce soir dans la capitale des Cévennes -, la détermination des manifestants reste intacte. Sur leurs banderoles et dans leurs slogans, ils s’évertuent à réclamer le retrait pur et simple de cette réforme portée par le gouvernement d’Édouard Philippe, à la image du cégétiste Alain Martin qui s’égosille à coups de : « Point de retraite à point, ni amendable, ni négociable ! »

Ce soir, lors de la retraite aux flambeaux, à Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

À Bagnols, la retraite aux flambeaux organisée à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Sud Solidaires et des Gilets jaunes locaux a rassemblé 143 personnes d’après la CGT, « un peu plus de 100 » manifestants d’après la police. « En période de congés scolaires, un soir à 18 heures en semaine après neuf semaines de mobilisation, c’est historique », commentera le secrétaire de l’union locale Bagnols de la CGT Patrick Lescure.

C’est un fait, la mobilisation dure, « et prend aussi de nouvelles formes », affirme Marta Nicolas, de Sud Solidaires. « Des secteurs entiers restent mobilisés, le rejet reste massif et se conjugue avec le rejet d’autres réformes tout aussi néfastes, comme le nouveau bac », poursuit la syndicaliste.

Du côté de FO, Louise Moulas affirme que « l’entêtement de ce gouvernement ne conduira pas au pourrissement mais à l’accumulation de rancoeurs qui à la première étincelle balaiera tout sur son passage. » Patrick Lescure critiquera ensuite les deux députés de la majorité Anthony Cellier et Annie Chapelier, et surtout sur le premier, que l’intersyndicale a rencontré vendredi dernier.

« La seule chose qu’il sait nous dire est qu’on a voté pour le candidat Macron, et que la retraite à points était dans son programme, poursuit le cégétiste. Effectivement, c’était marqué, tout comme le fait qu’il ne toucherait pas à l’âge de départ à la retraite et aux pensions. » Et Patrick Lescure d’accuser Anthony Cellier de s’apprêter à « voter une loi qu’il ne connaît pas. »

L’intersyndicale donne d’ores et déjà rendez-vous le jeudi 20 février, pour une nouvelle journée de mobilisation.

Corentin Corger (à Nîmes), Élodie Boschet (à Alès) et Thierry Allard (à Bagnols)

Corentin Corger

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