Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 23.02.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 564 fois

BAGNOLS/CÈZE La Poste, Orange... la CGT défend les services publics

Un rassemblement militant a réuni une cinquantaine de personnes, devant La Poste de Bagnols/Cèze, ce mardi. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Ce mardi après-midi, un rassemblement militant s'est tenu devant le bureau de Poste de Bagnols/Cèze. L'occasion de "lancer un droit d'alerte pour ne pas perdre un emploi supplémentaire dans les services publics du Gard rhodanien", tonne Patrick Lescure, secrétaire de l'Union locale CGT, au micro.

Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées ce mardi pour protester contre "une énième réorganisation de La Poste, qui prévoit de supprimer six emplois" sur le secteur de Bagnols et Pont-Saint-Esprit et aussi contre la menace qui plane au-dessus de la boutique Orange bagnolaise. "Les accueils postaux et télécoms sont des relais de proximité pour répondre au besoin des usagers. [...] Pourtant les orientations stratégiques guidées par les seuls choix financiers opérés par les deux entreprises sont en train de remettre en cause l'accès au plus grand nombre du droit à la communication", introduit Clément Lionel, secrétaire général départemental à la Fédération des salariés des activités postales et des télécommunications du Gard.

Du côté Orange, il serait prévu de fermer la boutique bagnolaise et de la remplacer par Générale de téléphone (GDT), une filiale d'Orange, selon la CGT. Une affirmation qui vient confirmer l'alerte donnée par la section locale du PCF, même si l'opérateur a apporté son démenti. "La GDT, ce n'est pas le même service. On ne peut pas venir faire tester sa box en boutique, on ne peut pas échanger du matériel défectueux...", détaille Philippe Eysseric, technicien Orange à Bagnols et syndiqué à la CGT.

Les boutiques Orange de Bagnols et Nîmes Coupole en question...

Huit ou neuf personnes travaillent à la boutique Orange actuellement. Intégreront-t-elles la GDT ? Du côté de la CGT, difficile à dire. Mais Clément Lionel affirme que "la convention collective ne sera pas la même" et donc la grille de salaire différente aussi. Il ajoute : "Il y aura des mutations plus ou moins souhaitées."

Et la boutique Orange bagnolaise n'est pas la seule à être menacée. Celle de Nîmes Coupole serait aussi concernée. Leur sort sera scellé après-demain en CSE, organisé à échelle de la région Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.

Du côté de La Poste, ce serait donc six emplois menacés. "Déjà les bureaux de poste de Cavillargues et de Saint-Victor-la-Coste ont fermé en 2018, portant à 10 le nombre d'agences postales communales de cette zone géographique", situe Clément Lionel. Il poursuit : "Six emplois de moins au guichet dans le secteur, ce sont six personnes de moins qui ne trouveront pas de travail et resteront au chômage, dans une ville qui est l'une des plus pauvres de France."

La direction de La Poste, elle, assure qu'il n'y a pas de "licenciements secs" : "On a une fréquentation en baisse dans les bureaux qui est d'aujourd'hui de 6% par an au général. Donc on adapte les horaires d'ouverture. Chaque postier retrouvera une place dans l'organisation selon les solutions les plus pertinentes."

Marie Meunier

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