ÉDITORIAL Aéroport de Nîmes : Edeis étend ses ailes !
Depuis plusieurs semaines, le marché public autour de la gestion de l'aéroport de Nîmes agite les services de Nîmes métropole. Le délégataire actuel Edeis n'ayant pas répondu parfaitement aux attentes de l'ancien président, Yvan Lachaud, et encore moins du nouveau, Franck Proust, il y avait fort à parier qu'il serait éjecté brutalement du tarmac nîmois. Finalement, contre toute attente, et selon nos informations, après être passé sous les fourches caudines du service d'attribution des marchés publics de l'agglomération, après avoir subi plusieurs étapes de sélection, Edeis remporte le match et va donc pouvoir s'inscrire sur la durée dans la capitale gardoise avec ce bail de sept ans. Comme déjà indiqué par Objectif Gard à plusieurs reprises dans les indiscrétions du dimanche, rappelons que le délégataire de transport aérien était en compétition avec l'aéroport de Marseille, l'un des plus gros de France. Mais ce dernier semble ne pas avoir convaincu dans la dernière ligne droite, en particulier en ce qui concerne son obstination à proposer des destinations commerciales que l'Agglo ne voulait pas. Notamment en direction de l'Algérie. L'objectif de Nîmes métropole était pourtant clair. La collectivité souhaitait d'abord et avant tout, des nouvelles lignes aériennes plutôt européennes, en capacité de mobiliser une clientèle de tourisme, attirée par la romanité nîmoise et prête à consommer sur plusieurs jours. Rajoutons que, toujours selon nos informations, d'autres critères - techniques ceux-là - ont également joué dans la balance. C'est donc le délégataire actuel qui s'impose in fine. Avec une offre alléchante regroupant l'instauration de nouvelles lignes et pas forcément avec Ryanair, le spécialiste du vol low-cost qui à plusieurs reprises a été dur en affaire avec l'aéroport nîmois. Demain, si tout va bien, vous pourrez vous envoler dans le ciel nîmois direction Séville (Espagne), Vérone (Italie) ou encore Beauvais (Oise), près de Paris. En plus de Londres, Bruxelles et le Maroc, déjà en place. Mais gare ! Edeis va devoir être bon. Sinon, il pourrait le payer très cher. Dans le cahier des charges établi par la collectivité nîmoise, de lourdes pénalités seront appliquées si d'aventure il ne parvient pas à remplir les objectifs du contrat. Espérons donc qu'il ne s'agisse pas, pour le leader de la gestion d'aéroport en France, d'un cadeau empoisonné...
Abdel Samari