Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 06.11.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 311 fois

UZÈGE Projet de parc naturel régional : c'est pour quand l'association de préfiguration ?

L'association des Amis du PNR des Garrigues (APREG) a voté une motion pour demander sa création "sans attendre".
Grotte et méandre sur le Gardon (Photo Anthony Maurin).

La première fois que la création d'un parc naturel régional (PNR) dans l'Uzège avait été évoquée, c'était en 2005. Seize ans plus tard, où en est-on ? Une étude d'opportunité s'apprête à démarrer, le Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) est très investi, soutenu par la Région... Le processus semble bien engagé mais il manque encore un signal essentiel pour lancer la machine : la création de l'association de préfiguration. 

En 2009, c'est d'abord le Syndicat mixte des gorges du Gardon (SMGG) qui avait décidé de s'engager dans le projet de PNR. Le syndicat a porté une première étude en 2017 et a préparé les statuts de l'association de préfiguration. Finalement, c'est le PETR Uzège-Pont du Gard qui récupère le "bébé". Mais là encore, le covid met un coup d'arrêt à la dynamique...

Finalement, les 2/3 des communes du périmètre et ses abords approuvent les statuts modifiés de la future association de préfiguration, entraînant un engagement de la présidente de la Région, Carole Delga. "Nous avions donc compris que l'association de préfiguration pouvait être lancée", en déduit Bruno Julien, président des Amis du PNR des Garrigues (APREG).

"Une manœuvre pour retarder d’autant l’avancement du projet" ?

Mais six mois après : toujours pas d'association de préfiguration. "La Région vient d’informer les Amis du PNR des Garrigues que l’association de préfiguration ne sera pas convoquée avant que le travail commun soit réalisé, au mieux à la mi-2022, alors qu’une association de préfiguration peut légitimement finaliser l’étude d’opportunité qu’elle s’approprierait ainsi", est-il affirmé dans la motion, votée à l'unanimité lors de l'assemblée générale du 19 octobre (*).

Alors les membres de l'APREG déplorent la lenteur administrative et surtout s'interrogent : "Suspendre la création de l’association de préfiguration à des compléments de l’étude d’opportunité est inhabituel et s’apparente à une manœuvre pour retarder d’autant l’avancement du projet." Pour eux, la définition du périmètre du parc ne peut pas constituer un frein à la création de l'association de préfiguration puisque c'est quelque chose d'ajustable. "Et on veut remettre les statuts sur le métier alors qu'ils ont déjà été discutés à deux reprises...", souligne Bruno Julien.

En plus de demander la création de l'association de préfiguration sans attendre, l'APREG souhaite une communication transparente et interactive avec les citoyens, des moyens humains supplémentaires au PETR et un périmètre du parc cohérent et conforme. "Beaucoup d'argent public a été et est encore investi. On souhaite, au nom du contribuable, qu'il soit bien utilisé", atteste Bruno Julien. Créer un parc pourrait en plus entrer dans les objectifs gouvernementaux : "Le président de la République vise l'objectif de 30% d'espaces naturels protégés", rappelle le vice-président de l'APREG, Henry de Cazotte.

Marie Meunier

(*) Lors du dernier point presse du PETR Uzège-Pont du Gard début octobre, le président, Philipe Marchesi, avait dit préférer attendre les premières conclusions de l'étude pour lancer l'association de préfiguration. Et d'ajouter : "Mais il ne faut pas trop attendre pour la créer. Surtout qu'il y a bientôt des échéances électorales..."

Marie Meunier

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