ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Gilbert Collard, assureur militant. Cette semaine, l’actualité politique a été marquée par le ralliement d’un proche de l’eurodéputé au candidat à la présidentielle Éric Zemmour. Il s’agit de Christophe Lefèvre, 52 ans, gestionnaire de patrimoine immobilier. Ce nom ne vous dit rien ? Depuis plusieurs années, l’élu Rassemblement national (RN) à la mairie de Saint-Gilles gravite autour de Gilbert Collard. Candidat aux dernières élections départementales, Christophe Lefèvre a même repris le flambeau de la tête de liste pour les municipales saint-gilloises, liste que conduisait Gilbert Collard en 2014. Comment imaginer que le chef d'entreprise s’engage derrière Éric Zemmour sans l’aval du médiatique avocat ? D’autant que ce même Christophe Lefebre penserait très fort aux élections législatives…. Où ça ? Sur la deuxième circonscription du Gard ! Tiens, tiens… Il s’agit de l’actuelle circonscription du député Rassemblement national et candidat à sa succession, Nicolas Meizonnet. Le trentenaire avait succédé en 2020 à Gilbert Collard lors de l’élection de ce dernier au parlement européen. L’irruption du candidat zemmourien n’arrangerait pas les affaires de Nicolas Meizonnet, déjà affaibli par sa défaite aux départementales sur le canton de Vauvert, l’an dernier. Mais en politique, pas de place aux sentiments. Soutien public de Marine Le Pen, il n’est pas exclu que Gilbert Collard file un coup de main en sous-marin à son ami Zemmour, un ami qu’il a visité lors de son meeting à Nîmes en octobre dernier. Stratège, le député européen RN joue sans doute le coup d’après : les élections législatives. Pour lui, RN et Reconquête! - du nom du parti d’Éric Zemmour - devront faire cause commune pour rafler un maximum de circonscriptions, dont la deuxième. S’il n’était pas avocat, Gilbert Collard aurait pu se lancer dans les assurances, tant il sait assurer ses arrières.
Terrasses : l'addition pourrait être salée. Depuis plusieurs semaines, les services de la Ville rencontrent les dirigeants des cafés et restaurants des principales artères nîmoises. Objectif : rappeler à tous l'arrêté municipal qui oblige à rentrer sa terrasse à la fermeture des établissements. Pas question de voir traîner chaises et tables avant 7 heures le lendemain. Sauf que de nombreux gérants refusent de respecter les règles, arguant que la crise covid a suffisamment fait de mal. Mais le maire et ses équipes ne veulent rien savoir. D'autant qu'ils considèrent avoir suffisamment joué le jeu au plus fort de la crise en offrant pendant six mois la gratuité des terrasses. À l'approche du printemps et des premières festivités, soit tout le monde joue le jeu, soit des sanctions pourraient tomber... Bonne année !
Antoine Roger sur la sellette ? La rumeur est de plus en plus persistante à la ville de Nîmes. Alors que les relations du directeur de cabinet de Jean-Paul Fournier, Antoine Roger, sont compliquées depuis longtemps avec le DGS (directeur général des services), Christophe Madalle, il semble que la tension soit montée d'un cran depuis quelques temps avec Gérardo Marzo, le conseiller du maire, mais surtout l'homme qui l'a recruté. À Nîmes Métropole déjà, il n'est plus en odeur de sainteté : "Le costume est trop grand pour lui, on fait donc sans », commente un membre du cabinet de Franck Proust. Désormais, certains élus proches de Julien Plantier n'ont qu'une obsession : proposer le poste de directeur de cabinet à Gérardo Marzo et le poste d'adjoint à Teddy Maurel, le chef de cabinet. "La question est de savoir combien de jours ou de semaines Antoine peut tenir." Cruel ce monde politique…
Les alésiens boudent. Le maire d'Alès, Max Roustan, et son premier adjoint Christophe Rivenq, par ailleurs président d'Alès Agglomération, ont participé ce samedi à Nîmes au lancement du comité de soutien départemental de la candidate pour la présidentielle, Valérie Pécresse. En apparence, tout allait bien. Sauf que certains convives ont été surpris de constater qu'entre les Républicains Nîmois et Alésiens, ce n'est pas franchement le grand amour. À tel point qu'ils ne se sont pas dit bonjour ! Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, en est resté - pardonnez l’expression - sur le cul... Il devrait relire les indiscrétions de la semaine dernière. Il avait ironisé sur la candidature de Max Roustan aux législatives en rappelant ses antécédents et son surnom de "bonnet d'âne" dû à son absentéisme à l’Assemblée nationale il y a dix ans. Bien que tout soit vrai, ça ne restera pas son intervention la plus diplomatique...
Un Brin opportuniste ? Alors qu'il avait fait savoir qu'il n'était pas demandeur, il semblerait bien que l'ancien président de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Gard pourrait se présenter aux législatives sous les couleurs de la Gauche. "J'y songe », déclare l'intéressé, sollicité par ailleurs par La République en marche. Alors qu'il a perdu sa place en raison de son alliance surprise avec Carole Delga en juin 2021, le conseiller régional pourrait enfiler le costume de député dans les prochains mois, mais sans l'étiquette Parti socialiste. "Faut pas pousser non plus", fait savoir une source proche de l'élu. Une chose est certaine, la 2e circonscription verra une belle bataille entre le maire de Générac, Frédéric Touzelier, Christophe Lefèvre pour l'équipe Zemmour, Nicolas Meizonnet pour le Rassemblement national et Henry Brin pour la Gauche. Il ne manque plus que le candidat soutenu par Emmanuel Macron... On pense bien à quelqu'un, un homme à la tête de plusieurs établissements scolaires privés à Nîmes, mais aussi à Vestric et au Grau-du-Roi. À suivre...
Evrard Zaouche, de directeur à acteur. Décidément, ces élections législatives font naître des vocations. Une autre personnalité pense que son heure est arrivée, il s'agit du directeur du CGR Nîmes, Evrard Zaouche. L'homme avait sollicité il y a quelques temps Franck Proust, en sa qualité de secrétaire départemental Les Républicains pour regarder de plus près avec lui la situation sur la 1ère circonscription. Seulement, le Monsieur Cinéma - non encarté à Droite - n'a pas réussi à convaincre Franck Proust. Mais Zaouche pourrait suivre les conseils de certains qui le poussent à partir sans étiquette. Même en cas de victoire d'Emmanuel Macron, à Nîmes, beaucoup pensent que Françoise Dumas, députée sortante, ne sera pas réélue pour un troisième mandat. Attention aux ambitieux, la Nîmoise a déjà déjoué les pronostics à deux reprises...
Les Jeux de l'empereur, c'est non ! Alors qu'une bataille juridique est toujours en cours, Edeis semble avoir décidé de renoncer au titre initial qui devait remplacer le nom des Grands Jeux Romains. "Les Jeux de l'empereur" est mort. Vive "Arènes de Nîmes." "Quand un Parisien regarde sur Internet ses prochaines destinations, il est beaucoup plus sensible à un titre qui fait référence à Nîmes plutôt que les Jeux de l'empereur qui ne parlent pas forcément." Pas faux. Quid du site Internet et des réseaux sociaux bloqués par Culturespaces ? Edeis va devoir repartir de zéro et reconstituer une base de fans. C'est la ville de Nîmes qui est responsable de ce problème. Elle n'avait pas prévu dans son précédent contrat de délégation de service public une clause sur les biens immatériels. "D'habitude, en pareil circonstance, c'est la courtoisie et l'élégance qui priment », indique une source proche de chez Edeis. Ce qui ne transpire pas chez Culturespaces en ce moment... Au détriment des Nîmois, hélas.
Orange : deux pertes pour le prix d'un ? Il ne s'agit pas d'évoquer l'opérateur de téléphonie, mais la Ville du Vaucluse qui doit statuer dans les prochains jours sur celui qui aura la destinée de ses événements culturels et des monuments de la commune. Alors que Culturespaces et Edeis ont bataillé à Nîmes il y a quelques mois, ils se retrouvent une nouvelle fois en compétition. Et comme dans la capitale du Gard, Edeis semble avoir fait très bonne impression… La réponse sera donnée le 25 janvier lors du conseil municipal de la Ville.
La cigale qui va chanter tout l'été dans le bureau de Fournier... En ce début d'année, une carte postale de voeux, envoyée par la sénatrice Vivette Lopez, est arrivée au service courrier de la mairie de Nîmes. Le maire, Jean-Paul Fournier, ravi d'avoir des nouvelles de son ancienne suppléante, s'est empressé de l'ouvrir pour en découvrir le contenu. Seulement la carte était vide de toute prose, pas un mot ! À la place, Jean-Paul Fournier a eu le droit à un chant de cigales extrêmement entêtant. Il parait que le premier édile a moyennement apprécié. Allez Vivette, un petit effort l'an prochain. Prenez une feuille blanche et griffonnez quelques mots gentils...
Françoise Dumas et Franck Proust, un duo nîmois face à la ministre des Armées. Le président de Nîmes Métropole en avait fait sa priorité, il a réussi son coup. À l'occasion de la visite de la ministre des Armées, Florence Parly, Franck Proust l'a rencontrée avec la députée Françoise Dumas à l'occasion d'une réunion de travail dans un restaurant de Garons. "Je lui ai remis un dossier complet sur le rachat potentiel de l'aéroport qui appartient au ministère. L'entretien s'est bien passé. Une réunion technique avec son cabinet devrait avoir lieu rapidement en visio et nous avons prévu de nous revoir prochainement à Paris avec Françoise Dumas », indique le Nîmois. Emballé c'est pesé. Le Républicain aimerait concrétiser avant l'élection présidentielle. On ne sait jamais si l'éventuelle réélection d'Emmanuel Macron entraînait un changement de cap... Tout dépend aussi du comportement de Franck Proust pendant la campagne présidentielle...
Françoise "la magicienne". En marge de sa visite officielle à Nîmes, la ministre des Armées a tenu à échanger avec les cadres et des militants de la majorité présidentielle gardois. Conditions sanitaires obligent, la rencontre s’est déroulée par le biais d’une visioconférence qui a réuni à distance les parlementaires, les membres LREM, du Modem, et de Territoires de Progrès, parti de centre gauche auquel appartient la ministre. Si les tensions internationales ont été abordées, Florence Parly a insisté sur les réalisations sociales du Gouvernement et la forte baisse du chômage. À l’issue de cette rencontre, elle n’a pas manqué de remercier Françoise Dumas en la qualifiant même de « magicienne », constant que sa volonté de faire travailler ensemble des personnes de sensibilités différentes au sein de la commission de la Défense Nationale qu’elle préside, se retrouve également dans le Gard avec des élus d'autres bords, qui vont des Républicains au Parti socialiste, entre autres. Une allusion également à la rencontre en mairie, quelques instants plus tôt, entre la ministre et Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, dont Françoise Dumas était à l’initiative.
Miracle : Martin Delord retrouve l'adresse du PS ! On ne se rend pas compte des bienfaits de l'approche d'une élection. Candidat aux législatives, l’élu du canton du Vigan a signé un chèque de quelques milliers d’euros à la fédération du Parti socialiste gardois. Cette somme a permis à l’élu de s’acquitter de ses cotisations qu’il ne versait plus au parti. À quelques mois des élections législatives, on se doute bien que cette remise à niveau n’est pas uniquement liée à l’attachement de Martin Delord aux valeurs socialistes. Peut-être que ce retour au bercail permettra au candidat d’être soutenu par le PS et même, de gagner les élections… Ce fut le cas pour le sénateur Denis Bouad !
De Faria, la classe ! Depuis plus de dix ans, Objectif Gard narre les coulisses de la vie politique dans ses indiscrétions du dimanche, une rubrique qui fait régulièrement jaser dans le landerneau politique gardois. Certains craignent ces fameux "Ça reste entre nous", quand d’autres se régalent d’apprendre des informations sur leurs opposants, ou même sur des membres de leur propre famille politique. Depuis plus de dix ans, il y en a eu des réactions. Objectif Gard a été boycotté, privé de contrats publicitaires et de conférences de presse, menacé de procès par ces mêmes personnes qui se rendaient ensuite à des manifestations pour dire publiquement qu’elles étaient "Charlie". Mais dimanche dernier, une fois n’est pas coutume, la rédaction a reçu un message d’une grande élégance, pleine d’humour et de finesse, du maire de Saint-Ambroix, Jean-Pierre de Faria. Quelques heures plus tôt, nous écrivions à son sujet que le costume de député qu’il aimerait bien porter en juin prochain était « trop grand pour lui » et qu’il obéissait au doigt et à l’oeil au maire d’Alès, Max Roustan (relire ici). Il nous a alors répondu par SMS : « Merci pour votre soutien et votre amitié ! » Classe. Finalement, au vu de sa réaction et avec toutes les attaques que subissent les députés sur les réseaux sociaux ou lors des manifestations, il a peut-être les épaules pour la fonction. Car une chose est sûre, un SMS aussi fin ne lui a pas été soufflé par Max Roustan.
La rédaction
- Nîmes
- Gard
- Législatives
- Jean-Paul Fournier
- Gilbert Collard
- Marine Le Pen
- Saint-Ambroix
- Max Roustan
- politique
- Franck Proust
- humour
- député
- Françoise Dumas
- Orange
- grands jeux romains
- Culturespaces
- Henry Brin
- indiscrétions
- Christophe Rivenq
- Evrard Zaouche
- Jean-Pierre De Faria
- Nicolas Meizonnet
- Vivette Lopez
- Martin Delord
- Edeis
- christophe madalle
- Gérardo Marzo
- Antoine Roger
- restaurateurs
- Florence Parly
- cafetiers
- terrasses
- Valérie Pécresse
- Éric Zemmour
- Teddy Maurel