ALÈS AUDACE « Sans prétention et sans complexe », le concours repart pour une 8e édition
« Huit ans déjà ! » : le président d’Alès Agglomération, Max Roustan, mesure le chemin parcouru depuis 2012 et le lancement du concours Alès Audace visant à encourager l’innovation dans le bassin alésien.
Un concours toujours ouvert à tous les porteurs de projets et les entreprises, pour tout type de projet, qui a distribué 760 000 euros de dotations à 58 projets depuis ses débuts. « Et ce qui est important, ce sont les projets qui continuent à vivre après le concours. 75 % des projets accompagnés sont en cours. C’est une belle réussite », se félicite Max Roustan.
Bref, Alès Audace tourne bien et ne compte pas changer une recette qui gagne. « Le concours a pris une grande ampleur, en lien avec notre compétence centrale du développement économique », note le vice-président de l’Agglo et président du jury du concours, Philippe Ribot. Un vice-président heureux des retombées d’un concours qui a permis à « une sorte de communauté d’entrepreneurs qui a à coeur de représenter son territoire et de montrer, qu’au-delà des clichés, il est porteur de dynamisme économique. »
« Aujourd’hui, le concours concerne tout l’écosystème alésien, poursuit le vice-président de l’Agglo, Jalil Benabdillah. Il a beaucoup évolué, et il va continuer sans prétention et sans complexe. » Sans prétention peut-être, mais avec une belle dotation de 130 000 euros à partager entre les lauréats, financés à hauteur de 80 000 euros par Alès Agglomération, 25 000 euros de fonds d’amorçage d’Alès Myriapolis, 17 000 euros de prestations de l’École des Mines, 8 000 euros de prestations de la Société anonyme d’économie mixte d’Alès Agglomération et le parrainage par le groupement d’entreprises Leader Alès.
Le tout permis par l’implication des partenaires fidèles du concours, l’École des Mines et Leader Alès. « Ce concours est bénéfique pour le territoire, pour les entreprises et pour nos jeunes en formation », note le directeur de l’école, Thierry de Mazancourt. Du côté de Leader Alès, qui regroupe une cinquantaine d’entreprises du bassin, on va accompagner les lauréats pendant un an. Globalement l’accompagnement transversal est une signature d’Alès Audace, qui ne se contente pas de distribuer un joli chèque mais souhaite « accélérer les projets », note la directrice d’Alès Myriapolis, Annick Le Lan.
Et comme lors des dernières éditions, les organisateurs ont rajouté un « défi » cette année. Après le terroir l’année dernière, cette année place au numérique. Un choix qui coule de source pour l’Agglo, qui a lancé cette année Digit’Alès, son campus du numérique et inclut le numérique dans son projet de territoire. « Le défi est un moyen de mettre en avant un secteur d’activités », ajoute Annick Le Lan.
« Un vrai coup de projecteur »
Côté projets, « le concours est ouvert à tous, les porteurs de projets et les entreprises qui développent de nouveaux projets innovants, avec un focus sur le volet numérique », résume Annick Le Lan. Le tout sachant que les lauréats doivent, si ce n’était pas fait auparavant, s’installer sur le territoire d’Alès Agglo une fois leur prix reçu. Un juste retour des choses, en somme. La huitième édition d’Alès Audace est donc officiellement lancée, les candidatures sont ouvertes jusqu’au 20 octobre.
Après une première pré-sélection, le jury - composé d’élus, de partenaires du concours et de socioprofessionnels du numérique - se réunira entre le 14 et le 22 novembre. Le vote du public aura lieu quant à lui du 25 novembre au 2 décembre et la cérémonie de remise des trois prix, le premier prix, le prix du public et le défi du numérique, est programmée au 9 décembre au Cratère. Elle se tiendra en présence d’un parrain prestigieux du monde économique dont le nom n’a pas encore filtré.
Il faudra donc attendre pour savoir qui succédera à Magali Viala et Nicolas Pigeyre, qui ont remporté le premier prix l’année dernière avec leur Garage des Cévennes, à Anduze, un lieu mêlant un atelier de fabrication de pièces de moto, un café, un restaurant et un hôtel. « En un an il s’est passé plein de choses. Nous avons pu pérenniser le projet aussi grâce au concours et à l’accompagnement qu’il nous a apporté », affirme Magali Viala.
Un concours qui a également « mis une pression énorme » sur les gagnants, ajoute Nicolas Pigeyre, de quoi « nous pousser dans nos retranchements, pour ne pas décevoir ceux qui nous ont fait confiance. » Neuf mois après leur victoire, le café et l’atelier ont ouvert avec six personnes pour les faire tourner. Le restaurant et l’hôtel doivent ouvrir pour la saison prochaine.
Le lauréat du troisième prix l’année dernière, Hoilid Lamssalak, ne dit pas autre chose. Distingué pour son projet PCS connect, qui dématérialise les plans communaux de sauvegarde, pour lui Alès Audace a été « un vrai coup de projecteur qui crédibilise notre entreprise. » Depuis, celle-ci a répondu à un appel d’offres de la métropole de Bordeaux et a obtenu un lot. « Un des premiers effets concrets du concours », commente Hoilid Lamssalak.
« Un coup de projecteur » aussi pour Stéphane Ozil, qui a reçu le deuxième prix du défi terroir l’an passé avec son projet Cévennes.love, qui visait à valoriser les Cévennes et leurs paysages sur les réseaux sociaux pour offrir de la lisibilité pour les professionnels du territoire. « Le suivi a également été très agréable pour avoir un oeil extérieur sur le projet », poursuit-il. Tous vont très certainement faire partie du club des anciens lauréats que Max Roustan compte monter dans les prochaines semaines. Pour avoir une chance de les rejoindre, les candidatures sont ouvertes jusqu’au 20 octobre ici.
Thierry ALLARD