Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 22.10.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 163 fois

ALÈS Les inondations secouent les rangs du conseil municipal

Max Roustan, maire d'Alès, et Christophe Rivenq, son bras droit. EL/OG

Hier soir, Alès tenait son conseil municipal de rentrée, le premier depuis les inondations de septembre. L'occasion de revenir sur les coûts de la catastrophe et le devenir des zones inondables, qui reste toujours suspendu au résultat de la concertation de la révision du PLU.

Le conseil municipal s'est ouvert hier soir sur la modification du budget 2014 suite aux inondations. Les travaux d'urgence et les coûts d'intervention se sont élevés à 870 000€, pris en charge à hauteur de 93 000€ par la Région, 93 000€ par le Conseil Général, 235 000€ par l'Etat, et le reste via l'emprunt engagé par la mairie d'Alès. "L'essentiel de cette montée de crédit est dû aux intempéries, nous allons donc voter ce budget, même si on ne l'approuve pas dans sa généralité", note Jean-Michel Suau, conseiller Front de Gauche. Et au maire d'ajouter : "Pour la suite, il est important qu'on se lance rapidement sur le creusement des bassins de rétention sur les trois communes qui longent le Grabieux, Alès, St-Martin, et St-Julien, afin de traiter en amont le stockage des eaux. Tout cela se fera avec l'accord du département et du Conseil Régional".

Quid du Plan de prévention du risque inondation sur les bords du Gardon

Quelques minutes plus tard, le sujet qui fâche, la révision du Plan de local d'urbanisme, arrive sur la table. "Cette révision est obligatoire en vertu du Grenelle II de l'environnement et de la loi ALUR de mars dernier. Il nous faut donc nous "grenneliser" et nous "aluriser", pouvoir circuler d'un point A à un point B à vélo et assurer le devenir fiscal de la commune", brandit François Gilles, adjoint à l'urbanisme à la mairie d'Alès. Qualifiant les polémiques sur le projet commercial du Mas d'Hours de "Gardonnades", l'avocat a rappelé - avec la ferveur qui le caractérise - "je respire le Gardon, c'est la plus grande copropriété des Alésiens. Il faut donc le préserver tout en trouvant un équilibre avec la technocratie ambiante".

Jean-Michel Suau, conseiller Front de Gauche. EL/OG

Par ces termes, François Gilles condamne la guerre juridique qui sévit depuis plusieurs années entre l'Etat et la mairie, et affirme sa volonté de faire les choses dans les règles. Pour rappel, alors que le terrain était auparavant classé en zone inondable, le tribunal de Lyon vient de donner raison à la ville d'Alès contre le ministère de l'écologie. Cette reconnaissance devrait pouvoir permettre à la municipalité de construire sous conditions sur ce terrain. On ignore toutefois toujours les attendus de ce jugement que la mairie refuse de nous livrer malgré nos multiples sollicitations. Contiendrait-il des réserves?

De leur côté, les résultats de la concertation menée cet été, rendus le 5 octobre par le commissaire enquêteur, ne seront publiés que lors du prochain conseil municipal qui se déroulera mi-décembre. Selon l'analyse de l'opposition, la mairie a donc encore deux mois pour lever tous les obstacles qu'il reste encore à la construction de ce projet commercial. "Le PLU doit s'adapter aux changements climatiques et aux ruissellements de plus en plus violents. Nous espérons que ce sera le cas", conclut Ghislaine Soulet.

Après sa débâcle devant le tribunal, le préfet, représentant de l'Etat, ne souhaite également pas communiquer sur le sujet.

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Eloïse Levesque

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