BAGNOLS Ce qu’il fallait retenir du conseil municipal
Rien de très polémique dans le lot, mais quelques délibérations méritent d’être relevées.
« Des signaux positifs »
Par exemple, la première décision modificative du budget 2018, qui vient corriger les anticipations prises en fin d’année dernière. Par exemple, côté recettes, les dotations de l’État sont supérieures de près de 35 000 euros à ce qui avait été budgété, la dotation de solidarité communautaire de l’Agglo aussi, de 17 000 euros, ou encore le reversement des amendes de police, de pas moins de 52 600 euros de plus que prévu. Par ailleurs, les 205 000 euros versés par l’assurance suite à l’incendie de l’école Jules-Ferry font aussi partie des rentrées à inscrire au budget. Côté dépenses, la décision modificative vient rajouter de plus petites sommes, comme les 7 600 euros investis dans le mobilier de l’école Jules-Ferry hors assurance ou les 9 000 euros de la Fête du sport, entièrement financés par le Centre national de développement du sport (CNDS) et d’autres plus importantes, comme les 110 000 euros mis sur l’organisation du festival de reggae et des Cèz’tivales auxquels s’ajoutent 10 000 euros de matériel. Pas de quoi remettre en cause les grands équilibres, en tout cas négativement : « l’ensemble de ces écritures concourent à une augmentation de l’autofinancement de 191 360 euros », annoncera l’adjoint au budget Michel Cegielski.
« Nous avons voté contre le budget, mais cette décision modificative étant d’ordre strictement technique, nous la voterons », précisera le conseiller municipal d’opposition Serge Rouquairol. Son colistier Christian Roux fera quant à lui part de ses inquiétudes sur le budget non pas de la commune, mais du CNDS, « financé par les recettes de la FDJ, et le gouvernement a annoncé qu’il allait privatiser la FDJ. » Son homonyme et lui aussi opposant, même s’il a quitté le groupe, Claude Roux se focalisera quant à lui sur l’augmentation des amendes de police, « qui prouve qu’au niveau national il y a plus un effet répressif d’autre chose. » Enfin, le conseiller ex-FN Robert Navarro ne prendra la parole que pour dire tout le bien qu’il pensait de la majorité : « grâce à votre travail sérieux et courageux, les choses continuent à aller dans le bon sens. » Sur la privatisation de la FDJ, le conseiller municipal et député Anthony Cellier affirmera que le but de la manoeuvre « est de dégager dix milliard d’euros supplémentaires qui seront capitalisés et le résultat sera réinjecté là où les fonds allaient au départ. » Le maire Jean-Yves Chapelet précisera ensuite, en répondant à Claude Roux, que « les amendes de police c’est au niveau national, ça ne correspond pas à une hausse des amendes à Bagnols. » Revenant à la décision modificative, le maire soulignera « les effets d’aubaine », comme pour la Fête du sport, « dont les 9 000 euros sont entièrement rentrés dans les clubs sportifs » ou encore « le geste fort » envers l’école Jules-Ferry. Et Jean-Yves Chapelet d’affirmer que la commune « présente des signaux positifs. » La décision modificative numéro 1 du budget sera votée à l’unanimité.
SPA, Bazine, ombrières et eau potable
On passe des gros sous à nos amis à quatre pattes, avec une subvention de 500 euros attribuée à la SPA de Vallérargues. Une association à l’utilité incontestable, mais « qui est dans la tourmente, avec des difficultés de gestion, soulignera l’opposante Claudine Prat. Toutes les ressources sont centralisées à Paris, est-on sûrs que la subvention va revenir à Vallérargues ? » Le maire, après avoir rappelé que la SPA travaillait ardemment avec la commune sur la question des chats errants, affirmera avoir « la garantie que ça restera ici. » Ou plutôt à Vallérargues. Unanimité aussi.
Retour à Bagnols avec la cession du terrain de Bazine au bailleur social Logis Cévenols en vue de la construction de sept logements sociaux destinés à l’accueil des sept ménages recensés sur le terrain, pour l’heure plus proche du bidonville que du lotissement. Le projet, engagé depuis quatre ans, touche au but avec la vente de ce terrain à Logis Cévenols par la commune pour 20 000 euros. Répondant à une question de Claude Roux sur la nature exacte de ces logements, Jean-Yves Chapelet affirmera qu’ils ne sont pas spécifiques. Unanimité itou.
Petit détour par le parking de la Cèze et le parking Euzéby (les Estouzilles), qui vont abriter prochainement des ombrières photovoltaïques à la faveur de la signature d’un bail avec la bien nommée SARL Soleil de Bagnols. Un bail qui s’étendra sur trente années à compter de la mise en service des installations, moyennant une redevance annuelle de 7 800 euros TTC pour la ville. Unanimité toujours.
Enfin, ce conseil municipal a vu la présentation du rapport annuel sur le prix et la qualité des services publics de l’eau potable et de l’assainissement. On y apprendra notamment par l’adjointe Monique Graziano-Bayle qu’au 1er janvier 2018, le prix moyen de l’eau sur une consommation annuelle de 120 mètres cubes était de 3,741 euros le mètre cube, soit une très légère baisse de 0,12 % par rapport à 2017, « un prix largement compétitif », pour le maire. Le maire qui rappellera que le taux de rendement du réseau, à savoir le ratio entre l’eau potable produite et l’eau potable effectivement distribuée, est de « 86,2 %, ce qui nous place en première position dans le Gard. » Un chiffre qui a de quoi faire rêver des villes bien plus grandes…
Thierry ALLARD