BAGNOLS Les travaux de déplacement du monument aux morts battent leur plein
Les travaux de déplacement du monument aux morts de Bagnols avancent bien, avec la construction des fondations sur le nouveau site et l’aménagement de cette ancienne fontaine en square.
Et si les fondations ne sont pas ce qui se voit le plus, leur édification n’a tout de même pas été une mince affaire : « on a pris un peu de retard car le sol n’était pas terrible, explique Thomas Blanc, de la société basée à Tresques Arte Pierre, qui s’occupe du déplacement du monument. Il a fallu aller chercher le sol dur à six, voire sept mètres, et faire quatre pieux injectés de ciment qui descendent dans le sol dur. » Là dessus, une semelle en béton de 40 centimètres d’épaisseur a été coulée pour recevoir le monument, qui pèse avec son socle une bonne cinquantaine de tonnes.
« Il a fallu aller chercher le sol dur à six, voire sept mètres »
C’est ainsi que le grand projet du conseiller municipal délégué aux anciens combattants, Raymond Masse, prend forme, petit à petit. « Depuis Benedetti (maire de 1977 à 1989, ndlr) on voulait changer le monument de place », rappelle Raymond Masse, qui travaille sur ce dossier depuis dix ans. Pourquoi déplacer ce monument, érigé sur la place Bourgneuf en 1911 ? Tout simplement car la ville a évolué et que la position centrale du monument, au croisement entre la route nationale 86 et l’avenue Paul-Langevin, est devenue une faiblesse. « Il fallait fermer Bourgneuf et dévier la circulation à chaque cérémonie, avec un danger d’accident. Le contexte faisait mauvais effet quand on jouait la Marseillaise et le monument était mal placé. On ne pouvait le voir que de derrière ou de loin », énumère le conseiller municipal.
Alors la mairie a décidé de déménager le monument et a pensé à la place Pierre-Boulot, aux Marronniers, du fond de Bourgneuf, au Mont-Cotton ou à l’îlot Saint-Gilles. Avant de se décider pour la place Urbain-Richard, « en face du lycée, de la médiathèque, un lieu de passage où les jeunes pourront aussi le voir, justifie l’élu. Un endroit visible qui ne gêne pas. » Le monument restera orienté vers le nord, comme à l’origine et un chêne sera planté à côté, « pour le centenaire de l’armistice de 14-18, en réponse au chêne du square Thome qui a cent ans », complète Raymond Masse.
Dix ans pour convaincre
Un projet qui n’a pas toujours fait l’unanimité. « Les associations d’anciens combattants n’étaient pas favorables au déplacement au début, car le monument avait toujours été là », se rappelle Raymond Masse, qui évoque même l’ancien président des Anciens combattants, Charles Boissin, « qui avait dit qu’il s’enchaînerait au monument si jamais on le déplaçait. » Finalement, l’élu parviendra à convaincre et à associer les Anciens combattants et s’apprête donc à inaugurer le monument le 10 novembre, puis à y célébrer le centenaire de l’armistice de la Première guerre mondiale le lendemain.
Pour y parvenir, il va falloir tenir les (courts) délais. « On va tenir les délais, on va tout faire pour être en place le 11 novembre », affirme Thomas Blanc, qui prévoit de rapatrier le monument « fin octobre, avant les dernières finitions, les plaques de marbre, les grilles, pendant qu’Eiffage aménagera les espaces verts autour. » Pour autant, le chef d’entreprise le sait, il faudra sans doute faire des heures supplémentaires pour y arriver et montrer « qu’une PME du territoire aura su relever le défi. »
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
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