Déstabilisant Sanchez. On prédisait le chaos, la terreur et même l’enfer. Six ans après son arrivée au pouvoir, force est de constater que le maire d’extrême-Droite, Julien Sanchez, n’a pas mis Beaucaire à feu et à sang. Un constat qui n’élude pas pour autant, l’appétence de ce professionnel de la vie publique à faire de Beaucaire une arme politique au service de son parti. Capable de diviser sa population, comme nous le rappelle la fin des menus sans porc à la cantine, Julien Sanchez est aussi capable de répondre à certains besoins des administrés. Projets et avocats sous le coude, l’édile va chercher des subventions partout, même auprès de ses adversaires politiques, quitte à les traîner en justice pour qu’ils sortent le chéquier. Ses dossiers, Julien Sanchez les connaît. Des actions concrètes ? Il en propose pour redynamiser le centre-ville, accueillir de nouveaux habitants ou améliorer la mobilité des administrés. Tout n’est pas parfait. Tout est discutable. Et c’est d’ailleurs l’occasion d’en débattre, à moins d’un mois des Municipales. En campagne, Julien Sanchez cherche à confirmer son élection sur une franche adhésion et non uniquement en réaction de son prédécesseur ou sur l’autel des divisions. Des divisions, à Beaucaire, il y en a toujours. Incapables de se mettre d’accord, trois candidats dits « républicains » partent en ordre dispersé. Loin de les avoir poussé dans leurs retranchements pour donner le meilleur d’eux-mêmes, la gestion Rassemblement national laisse encore l’opposition succomber à ses travers. Aucune personnalité n’a-t-elle été capable de rassembler ? Aucun projet n’a-t-il été assez fort pour unir les réfractaires à Julien Sanchez ? À quinze jours du scrutin, le maire sortant ne semble pas inquiet. Il a peut-être raison de ne pas l’être. Objectif Gard vous propose demain lundi 2 mars 2020 l'interview vidéo des quatre candidats beaucairois (Julien Sanchez, Pascale Noailles-Duplissy, Charles Ménard et Lionel Depetri) dans Face à Objectif Gard.

Qui peut battre Jean-Paul Fournier ? Le coronavirus pardi ! C'est la nouvelle lubie depuis quelques heures. Les candidats en manque de poids dans les sondages imaginent que les municipales qui se déroulent dans 15 petits jours pourraient être purement et simplement reportées. En cause : l'épidémie de coronavirus ! "Comment le Gouvernement pourrait laisser les gens se rendre dans les écoles où se trouvent la plupart des bureaux de vote ?" Reste à connaître la durée du report, si d'aventure la décision venait à se faire jour. Un mois ? Deux mois ? Un an ? Mais est-ce que cela changerait quelque chose aux résultats finaux ? Sauf à imaginer l'impensable... Que le maire sortant de Nîmes l'attrape. En politique, y a des combattants, y a aussi des tordus.

Inspirez-moi ! Un arbre pour chaque naissance, un guichet unique entreprise pour simplifier les démarches et l'accès aux marchés publics, un Hôtel des entreprises, la démocratie participative autour de projets à partir de 16 ans, le Festival off du Festival de Nîmes, etc. Les équipes de David Tebib ont fait le boulot depuis plusieurs mois pour proposer des idées novatrices et sérieuses. Un programme inspirant pour d'autres candidats qui ont pioché ici et là quelques idées pour se les approprier comme si de rien n'était. Le chef d'entreprise s'en amuse et se conforte : tout cela prouve qu'il a marqué de son empreinte cette campagne !

Vallabrègue en famille ! Habitant de Vallabrègues depuis plus de quarante ans, Jean-Pierre Fuster a décidé de sauter le pas et se présente à la mairie en tête de liste Rassemblement national. Mais pas tout seul. Parmi les 15 colistiers, on retrouve sa femme, son gendre et la mère de son gendre. "C'est une liste familiale car je veux travailler en confiance", nous indique ce proche de Julien Sanchez, maire de Beaucaire. Certes mais cela représente tout de même plus de 26% de Fuster sur la liste. C'est comme si à Nîmes, Jean-Paul Fournier et 15 de ses colistiers étaient de la même famille. Au Rassemblement national, décidément, on ne fait vraiment rien comme les autres... Plus c'est gros, plus ça passe !

Dans la famille Cancel, je demande la soeur ! Toujours chez les frontistes, cette fois-ci à Nîmes, on apprend qu'une certaine Christiane Cancel, 75 ans, commerçante en retraite, figure sur la liste de Yoann Gillet. Il s'agit ni plus ni moins que de la soeur de l'épouse de Jean-Paul Fournier, Liliane Cancel. Une histoire de famille contrariée cette fois-ci puisque les deux sœurs ne se parleraient plus depuis plusieurs années. Pas de repas de famille le dimanche. Pas de Noël, ni anniversaire. Chacun reste de son côté et surtout dans ses idées. Il faut dire que chez les Républicains, la tentation d'une alliance Droite modérée et Droite nationaliste n'est pas encore un sujet d'actualité. Chez les Fournier n'ont plus !

Du renfort au Sitom. Employée à la communication du service des déchets de la Communauté de communes d’Arles, Magali Ramos a traversé le Rhône pour travailler à Nîmes. Employée au Sitom Sud Gard (Syndicat de gestion et traitement des déchets) depuis septembre, la nouvelle recrue a pour mission de promouvoir les activités du syndicat qui regroupe près de 80 communes. Une première pour l'établissement public dépourvu jusqu'alors de cette compétence. Il faut dire que son président, Hervé Giely, las des attaques des écologistes sur sa gestion des déchets, entre lui-aussi dans une guerre de la com'.

Hervé Giely, la politique, c’est fini ? À propos d’Hervé Giely, on ignore si le président du Sitom sera amené à poursuivre sa tâche. En 29e position sur la liste du candidat Yvan Lachaud aux Municipales nîmoises, son élection semble compromise, les sondages accréditant le président de Nîmes métropole à 15% des intentions de vote. En politique depuis une trentaine d’années, dont 25 passées à la mairie de Redessan et neuf au Sitom, Hervé Giely s’est opposé à plusieurs reprises au maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, notamment sur le financement de la piscine Némausa. Il y a trois ans, le républicain avait même essayé d’écarter, une nouvelle fois, son adversaire de la présidence du Sitom pour y placer son fidèle et maire de Générac, Frédéric Touzellier. En vain… Le 22 mars, on saura si Jean-Paul Fournier réussira, cette fois, à mettre la main sur le Sitom. 

Fournier a déposé plainte. Le maire de Nîmes a envoyé un communiqué de presse aux rédactions, vendredi, indiquant qu'il souhaitait déposer plainte à cause du climat de la campagne et des propos le visant qu'il considère comme outranciers. Après vérifications, maître François Jehanno a bien déposé plainte au nom de Jean-Paul Fournier vendredi à 14h15 au palais de justice de Nîmes, en ciblant le candidat écologiste Daniel Richard. Une action en "diffamation" adressée aux services du procureur de la République. Le maire réagit notamment "aux propos choquants tagués sur des vitrines du centre-ville pour « faire le buzz », soulignait Jean-Paul Fournier. Un conflit maintenant entre les mains de la justice.

Objectif or Subjectif ? That is the question... Il y a deux semaines de cela, c'est au détour d'une rencontre fortuite - mais amicale ! - avec le candidat écologiste Daniel Richard et son équipe, devant l'étal d'une poissonnerie des halles de Nîmes, qu'un de nos journalistes s'est vu révéler le sobriquet dont est affublé par les mêmes Objectif Gard. "Nous, on vous appelle Subjectif Gard", révélait goguenard et assez satisfait de son trait d'humour - certes facile mais amusant - le premier de cordée, sous le regard complice et amusé de Sibylle Jannekeyn et consorts. Comme nous avons aussi de l'humour, nous avons demandé à notre graphiste de prendre quelques minutes de son temps cette semaine pour bouleverser notre logo. Ainsi, notre mission de redonner le sourire à Daniel Richard et son équipe est remplie, eux qui viennent de passer une semaine si difficile qui a commencé par nos révélations sur la condamnation de M. Richard dans l'affaire qui l'oppose à son fils au sujet de la société Souleiado. Une semaine délicate qui s'est terminée par la plainte de M. Fournier pour des "inscriptions" qui n'ont fait rire personne. Comme d'autres durant cette période électorale, la liste Richard semble avoir succombé à la tentation consistant à vouloir expliquer aux charcutiers comment couper le saucisson et aux journalistes comment et quoi écrire dans leurs articles. Comme disait le sage, la vérité est un diamant dont chacun ne voit qu'une seule facette. Objectivement.

Bonus. Merci qui ? On ne sait pas si c’est parce qu’il est question de « bourses », mais en tout cas les communicants de la ville de Nîmes ne sont pas allés bien loin pour trouver l’inspiration lors de la création du logo de « La Bourse des jeunes talents ». S’inspirer de "Jacquie et Michel" (ndlr: les rois sur Internet des vidéos disons olé olé amateurs) pour un appel à candidature d’artistes musicaux amateurs, il fallait oser... Et on dit merci qui ? Merci Jean-Paul !

La rédaction