Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 09.04.2017 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 875 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Amis lecteurs, en cette année d'élections, nos indiscrétions vont s'avérer d'utilité publique ! 2017 marque également le retour de Charmag, notre dessinateur, qui croque chaque dimanche l'actualité gardoise. Restez connectés ! 

« Alors, c’est qui le patron ? ». À Nîmes, certaines choses ne changeront jamais : l’odeur d'urine dans les ruelles les soirs de feria, les enfants barbotant dans les fontaines publiques en été, et surtout, la haine de Jean-Paul Fournier à l’égard de son « ami » centriste, Yvan Lachaud. Ses six mois de convalescence, suite à son quadruple pontage coronarien, n’y ont rien fait… Sur pied, le maire de Nîmes reprend sa lutte fratricide. Le nouveau volet d'une guerre que se livrent, depuis des années, les deux patrons de la droite locale. D’ordinaire discipliné, Le Républicain se mue en mutin, en contrevenant à l’ordre de son parti, d’investir aux Législatives, sur la première circonscription, Thierry Procida (UDI). Jean-Paul Fournier envoie même au front un dissident : son jeune adjoint aux sports, Julien Plantier. Sa stratégie est plébiscitée par une partie de ses adjoints et conseillers municipaux, qui n’ont toujours pas digéré l’accord des Municipales de 2014. Ledit accord a offert, en échange du ralliement d'Yvan Lachaud à l'édile, la présidence de Nîmes Métropole au centriste. Trois ans après, certains refont encore l’histoire : « on aurait pu gagner sans Lachaud ! Ça nous aurait évité bien des soucis avec l’Agglo ! ». Pas sûr... D’autres partisans du maire ne cautionnent pas ces manoeuvres, craignant l'arrivée du FN au pouvoir. Autoritaire, Jean-Paul Fournier les appelle à rentrer dans le rang : « ils seront bien obligés de soutenir Julien Plantier. Dans la vie, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre ». Entendez : il a fait des carrières, il peut aussi en défaire... Alors pas question pour eux de se rendre au meeting de Luc Chatel ou de se pointer au lancement de campagne de Thierry Procida. D’ailleurs, jeudi soir, un espion de la municipalité (lire en-dessous) était là pour s’en assurer. La fidélité en politique, ça se construit. Rompez soldats…

Marzo, l’envoyé très spécial de Fournier… Jeudi, le candidat UDI-Les Républicains, Thierry Procida, lançait sa campagne des Législatives, sur la première circonscription. Seul un proche du maire de Nîmes a eu l’autorisation de s’y rendre : Gerardo Marzo… Le directeur de la prévention, connu dans le mundillo politique pour être le « garde du corps » de Jean-Paul Fournier. « Il vient voir si ses adjoints ne lui ont pas désobéi en assistant à notre lancement de campagne », commentent quelques centristes. Que l'édile se rassure, RAS de ce côté-là…

Procida se met à table chez Burgoa... Le hasard fait parfois bien les choses. Jeudi, Thierry Procida a détaillé les motivations de sa candidature aux Législatives, dans le restaurant « Rendez-vous »,  à deux pas de l'hôpital Caremeau. Après vérification, il se trouve que les murs appartiennent… À la belle-mère de Laurent Burgoa* L’allié Les Républicains du centriste Thierry Procida au Département. En campagne l’un à côté de l’autre, aux Départementales de 2015, le tandem a toujours joué la carte de l’union. C'est moins le cas de leurs pairs qui se rendent souvent la vie impossible (lire plus haut).

*La location s'est effectuée par un gérant indépendant.

Le tri sélectif selon Jean-Paul Fournier. Comme on trie ses amis Facebook, on choisit aussi ce que l’on poste sur son compte. Suite à ses trois interviews publiées dans notre journal, la semaine dernière, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, n’était pas peu fier de partager celle concernant son hypothétique candidature aux Municipales de 2020, et celle sur la bataille de Nîmes pour son classement à l’UNESCO. Étrangement, c’était moins le cas pour son interview autour des Législatives, intitulée : « Il y a parfois des moments où on pète les plombs ». Dommage, elle aurait certainement eu beaucoup de succès…

L’avocat Boukhelifa se fait fermer son cabinet… Il y a un an, plusieurs socialistes font venir, à Nîmes, l’avocat marseillais Hacen Boukhelifa pour relancer l’affaire Bouvet. S’il n’a pas pris part à la procédure judiciaire, un socialiste était toutefois à ses côtés, Mourad Abadli. De là, naît une amitié, un tandem aux intérêts communs. Après Paris, Marseille, l’avocat ouvre un nouveau cabinet à Nîmes, au 13 rue Régale… L’adresse nîmoise de Mourad Abadli. Seulement, il y a quelques mois, l’amitié a tourné au vinaigre. D’abord candidat aux Législatives sur la 6ème circonscription, Hacen Boukhelifa s’est rabattu sur la première… Un territoire convoité par son ami ! Mourad Abadli s’empresse alors d’écrire au barreau de Nîmes qui, après enquête, décide de fermer le cabinet d’avocat pour manque d’activité… En politique, les nouvelles amitiés ne durent jamais bien longtemps.

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À Beaucaire, le protocole a la vie dure. À l’occasion de l’inauguration de la rue des Maronniers de Beaucaire, le 11 avril, les services de la ville ont envoyé leur invitation à différents élus comme le prévoit le protocole. Sauf qu’un impair a été commis : la mairie a mentionné la présence du préfet du Gard, Didier Lauga à cette inauguration... Or, celui-ci est empêché en raison de la période de réserve. Faute d’inattention ou erreur de débutant ? Difficile de savoir. Du côté de la Préfecture en tout cas, cette confirmation de présence a fait grincer. Et l’on a demandé expressément à la mairie de revoir ses invitations.

Aéroport en zone de turbulences. Le Syndicat mixte de l’aéroport Nîmes Garons a de plus en plus de mal à boucler les fins de mois. Ce n’est pas la dernière décision de l’Agglomération alésienne qui va arranger les choses. Elle vient de signer son bon de sortie après son changement de périmètre et donc de statut. Avec, pour solde de tout compte, une subvention exceptionnelle de 100 000 € – au lieu des 300 000 euros exigés ! – Et une question taraude les responsables du Syndicat : comment cette structure va continuer à exister alors qu’un de ses membres n’en fait plus partie et que le second, en l’occurrence le Département a divisé par deux sa subvention ?  Autant de questions qui reviendront sur la piste, mardi prochain, lors du vote du budget d’un Syndicat de plus en plus secoué par des turbulences financières et politiques.

La Rédaction. 

Coralie Mollaret

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