C’EST L’ÉTÉ Un accueil presque parfait à… Barjac
Tous les vendredis de l’été, à 11h30, Objectif Gard vous propose la rubrique « Un accueil presque parfait ». Pendant une journée, nos journalistes se mettent dans la peau de touristes et évaluent, incognito, l’accueil d’une commune touristique gardoise. Restaurateurs, commerçants, activités de loisirs… La chaleur humaine, l’amabilité ou encore la pertinence des conseils seront-elles au rendez-vous ? Pour commencer cette saison trois, direction Barjac !
Nichée entre les gorges de la Cèze et de l’Ardèche, tout au nord du Gard, Barjac se présente comme un écrin de la Renaissance. Avec ses 1 600 habitants à l’année, Barjac offre un magnifique cadre de vie, au seuil des Cévennes et à quelques kilomètres à peine de Vallon-Pont d’Arc et sa célèbre Grotte Chauvet.
Labellisé Village de Caractère, c’est peu dire qu’il en a, ce village, du caractère. Avec sa silhouette marquée par son imposant château construit au XVIIe siècle après la « Paix d’Alès », ses ruelles pavées, ses portes et tours anciennes, Barjac mérite au moins une escale, et bien un détour.
Première étape, incontournable, l’office de tourisme, où nous prétextons être de passage pour la journée. Le parking est aisé, l’accueil est chaleureux et sympathique. Pour l’après-midi, on nous recommande l’Aven d’Orgnac tout proche, mais en Ardèche. Notre ligne éditoriale nous interdisant de franchir ladite frontière, nous déciderons sagement de rester à Barjac pour l’après-midi et de flâner dans ses rues.
Il est presque midi lorsque nous arrivons à Barjac, aussi le ventre gargouille. Nous demandons à notre hôte des recommandations. Il nous en donne trois, mais le premier restaurant ne prend pas la carte bancaire et le second est fermé le jeudi midi (comme un fait exprès !). Va pour le troisième, le C2 saveurs, idéalement situé sur la Grand’Rue Jean-Moulin, une des principales artères du vieux village.
Tout en vieilles pierres, le restaurant se présente comme une grande bâtisse avec une terrasse et un charmant patio ombragé, sous les voûtes. Nous optons pour le patio, agréable lorsque les températures flirtent avec les 30 degrés. D’ailleurs, sous ces voûtes, pas de réseau ! Après avoir pesté intérieurement, nous décidons que c’est mieux ainsi et en profitons, en attendant d’être servi, pour potasser la carte touristique comprenant deux circuits et de multiples informations sur Barjac - notamment l’emplacement des toilettes publiques, ça ne paraît pas mais c’est toujours utile - qui nous a été donnée à l’office de tourisme.
Au restaurant, il y a un menu à 28 euros. Pas donné, mais il y a la promesse d’une cuisine maison faite à base de produits frais. Pour patienter, le restaurant offre le gaspacho andalou, plutôt bon. Au moment de choisir nous penchons pour le wok de bœuf, que nous arrosons d’un verre de vin rouge bio des Côtes du Rhône.
L’ensemble passe très bien, et dans notre élan nous prenons une « trilogie de fromages de chèvre » en guise de dessert après avoir longuement hésité avec un dessert à la châtaigne, Cévennes obligent. Après avoir réglé les 30 euros du repas, nous partons en balade dans les rues de Barjac.
Des rues souvent étroites et pavées, toujours propres, qui nous mènent jusqu’au château des Grimoard de Beauvoir du Roure, qui abrite désormais la mairie, le cinéma et la bibliothèque du village. Il est surplombé par un donjon médiéval du XIIe siècle. En contrebas se trouve l’esplanade et sa fontaine, qui longeaient les remparts à l’époque où ils étaient encore debout. L’église Saint-Laurent, bâtie au XVIIe siècle, mérite elle aussi le détour. Elle a été construite après que le temple protestant voisin a servi d’église durant plus de 30 ans.
La balade prend environ une heure, et de nombreux panneaux jonchent le parcours et éclairent le visiteur curieux, qui trouvera également à Barjac une offre plutôt large de commerces et surtout une certaine douceur de vivre.
Thierry ALLARD