Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 14.11.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1091 fois

DÉPARTEMENT Denis Bouad : « J’assume ! »

Le président Socialiste du Conseil départemental du Gard, Denis Bouad (Photo : Coralie Mollaret)

Le président socialiste du Conseil départemental du Gard, Denis Bouad (Photo : Coralie Mollaret)

On ne sait si Denis Bouad s'est inspiré du « J’accuse ! » d'Émile Zola - à la mode en ce moment. En tout cas, le président du Conseil départemental a défendu avec force, ce matin, ses grandes orientations politiques pour 2020. 

Les élus départementaux étaient de nouveau appelés à se réunir ce jeudi. Après la validation hier de la rallonge budgétaire sur les mineurs étrangers, l’ambiance était plus cool. Toutefois, la séance n'en promettait pas moins d'être importante. Comme chaque année en novembre, les élus doivent débattre des orientations politiques de l’année à venir. Une obligation légale avant le vote officiel du budget en décembre.

À la manœuvre, le vice-président aux finances, Martin Delord, expose les grandes lignes qui s’inscrivent, une fois encore, dans un contexte national « anxiogène. Ce sera la fin de la perception par les Départements de la taxe sur le foncier bâti (214 M€ pour 2019, NDLR), compensée par une part de TVA. Ce qui nous enlève notre dernier levier fiscal. » Le cCommuniste Christian Bastid acquiesce : « Ça fait longtemps que nous alertons sur le désengagement de l’État. Si nous avions été plus nombreux, peut-être qu'il aurait moins eu les coudées franches pour agir. »

Refaire l’histoire se servant plus à grand chose, la majorité poursuit sa présentation. En 2020, « nous maintenons un fort niveau d’investissement avec un budget de 140 M€, dont 55 M€ pour les infrastructures, 6 M€ pour les pistes cyclables, 11 M€ d’aides aux communes… » Côté fonctionnement, la majorité promet « la maîtrise du nombre d’emplois ». Le président du Conseil départemental en profite pour faire remarquer que « en cinq ans, le Gard a accueilli 25 000 habitants de plus. Pour autant, les charges salariales ont été stabilisées et ce, malgré le glissement GVT (glissement vieillissement technicité) ».

L’opposition contre-attaque

Si l’opposition salue certaines mesures, le président du groupe de Droite Le Bon sens républicain, Laurent Burgoa, son homologue centriste, Thierry Procida, et celui du Rassemblement national, Nicolas Meizonnet, s’inquiètent de l’endettement de la collectivité. « Vous prévoyez d’emprunter 70 M€ en 2020 comme l’an dernier, ce qui porte la dette à 523 M€ », alerte Laurent Burgoa. « Le ratio de désendettement passe de 6,9 à 7,3 années », abonde Thierry Procida qui garde toujours en travers « la hausse de 10% de la taxe sur le foncier bâti en 2016. »

« J'assume !, riposte Denis Bouad. J’assume cette hausse de taxe qui nous permet de financer nos investissements. Et vous oubliez de dire que l’an dernier sur les 70 M€ empruntés, nous avons remboursé 37 M€. » Des investissements, il y en a eu beaucoup et notamment sur les cantons nîmois, comme les 6 M€ pour la deuxième ligne du TCSP, les 2 M€ pour le Musée de la romanité, les 14 M€ prévus pour le projet de rénovation urbaine nîmois et peut-être pour le futur Palais des congrès... 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Et aussi :

Le conseiller départemental communiste de La Grand’Combe, Patrick Malavieille, a défendu avec brio son nouveau "Schéma départemental de la Culture", ayant notamment pour fonction de développer la cohésion sociale et l’activité économique : « N’oublions pas que l’économie est au service de l’homme et non l’inverse », a-t-il rappelé. De quoi convaincre le président socialiste, Denis Bouad, d’accorder - peut-être - une rallonge de 200 000€ à son budget 2020.

Dans le top 5 des départements les plus pauvres de France, le Gard compte 30 230 bénéficiaires du RSA. Le reste à charge de l’État sur les AIS (Allocations individuelles de solidarité) s’élève, selon la collectivité gardoise, à 99 M€. Le prix de quatre collèges...  

Coralie Mollaret

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